Israël : l’enquête de l’armée sur le fiasco du 7-Octobre épingle ses défauts d’analyse de la menace constituée par le Hamas

Israël : l’enquête de l’armée sur le fiasco du 7-Octobre épingle ses défauts d’analyse de la menace constituée par le Hamas

Des Palestiniens s’emparent d’un char israélien après avoir traversé la barrière frontalière avec Israël depuis Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. SAID KHATIB / AFP Israël commence, pas à pas, à revenir sur le désastre du 7-Octobre. Les résultats d’une commission d’enquête interne, menée par l’armée israélienne, ont

Des Palestiniens s’emparent d’un char israélien après avoir traversé la barrière frontalière avec Israël depuis Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2023.

Israël commence, pas à pas, à revenir sur le désastre du 7-Octobre. Les résultats d’une commission d’enquête interne, menée par l’armée israélienne, ont été présentés jeudi 27 février au Monde et à d’autres médias. Un travail qui vise moins à débusquer des coupables qu’à tirer les leçons de cet échec monumental : près de 1 200 Israéliens ont péri, ce jour-là, dans l’attaque des commandos du Hamas.

La faille essentielle peut se résumer ainsi : l’armée savait, sans comprendre. Elle connaissait, sans croire, disposait d’une masse d’informations – « nous étions accros au renseignement détaillé » – qu’elle a échoué à interpréter. Elle s’était enfermée depuis des années dans des conceptions erronées, se pensant à l’abri derrière le « mur intelligent », la clôture électronique, à plus de 1 milliard de dollars, érigée autour de Gaza.

Les militaires ont rappelé les données de base de l’attaque. Celle-ci a commencé le 7 octobre 2023 à 6 h 29. Près de 5 600 combattants y ont participé dans un assaut mené en trois vagues successives. Les deux premières, de 6 h 30 à 7 heures, puis de 7 heures à 9 heures, ont été menées par le Hamas exclusivement et ont causé la majorité des victimes du jour. La troisième vague d’assaut, incluant d’autres groupes armés ainsi que des civils, a duré de 9 heures jusqu’au soir.

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Samuel Forey
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