À l’annonce du décès de Franckétienne, le monde de la culture a été bouleversé. Des éloges sont venus de partout à travers le monde à l’égard du fils de Bel-Air. C’est notamment le cas de la Primature de la République qui a déclaré dans un communiqué : « Haïti a perdu un géant de tous les temps, un génie légendaire. »

Franckétienne a été une figure emblématique des arts plastiques notamment du courant spiraliste et des lettres haïtiennes.

Franckétienne un parcours culturel riche

Ancien élève du lycée Alexandre Pétion de Port-au-Prince, Frankétienne a marqué de son empreinte la sphère culturelle haïtienne. À la fois enseignant, écrivain, poète, dramaturge, peintre et comédien, il a influencé des générations dans le monde culturel.

Il a fait un court passage à la tête du ministère de la culture dans les années 1988 sous le gouvernence du président Leslie Saint Roc François Manigat. Un poste qu’il a rapidement refusé pour des raisons de controverse au sein de l’administration Manigat.

À travers ses œuvres Frankétienne a décrit les réalités haïtiennes : ses écrits, ses peintures, ses pièces de théâtre. Dès sa première publication en 1968, “Mûr à crever”, il n’a jamais raté l’occasion d’offrir au public des œuvres réflexives. En 1975, il publie “Dezafi” qui s’avère le premier roman écrit en créole haïtien.

Son parcours lui a valu de nombreuses distinctions : en 2010, il a été nommé Artiste de l’UNESCO pour la paix, en 2021, l’Académie Française lui a attribué le Grand prix de la Francophonie.

Frankétienne restera l’une des figures emblématiques qui ont su hisser la culture haïtienne au plus haut sommet de la culture du monde.

©️ Djouly MOMBRUN