Le président du Conseil de transition d’Haïti, Leslie Voltaire, et six ministres de son gouvernement ont annulé un voyage “officiel” en Guadeloupe, initialement prévu pour le 5 mars. Cette visite, qui devait marquer l’ouverture d’une liaison aérienne entre Les Cayes (Haïti) et Pointe-à-Pitre, a été subitement reportée. Cependant, plusieurs éléments autour de cette mission interrogent.
Pourquoi un tel déplacement en Guadeloupe ?
D’abord, la procédure diplomatique habituelle n’a pas été respectée. Une telle visite aurait dû être signalée au ministère des Affaires étrangères en France avant d’être communiquée à la préfecture de Guadeloupe. Or, cela n’a pas été le cas. De plus, la délégation haïtienne comptait 15 personnes, dont des ministres clés (Affaires étrangères, Tourisme, Commerce, Finances, Télécommunications et Haïtiens vivant à l’étranger), ce qui renforce les interrogations sur la nature réelle de ce déplacement.
Ensuite, le programme de cette visite paraissait inhabituel. Prévue pour durer seulement quelques heures, elle devait débuter par un passage au centre commercial Destreland avant de se conclure par une conférence de presse au Mémorial ACTe. Une organisation surprenante, d’autant que le centre commercial était fermé à la mi-journée en raison du mercredi des cendres.
Enfin, une source du secteur aéronautique affirme que le vol en question aurait été une demande personnelle de Leslie Voltaire. Une coïncidence troublante, sachant qu’il doit quitter ses fonctions officiellement le 7 mars.
Au final, l’annonce soudaine du report de ce voyage, sans explication officielle, laisse planer de nombreuses questions : quel était le véritable but de cette visite ? Pourquoi une telle précipitation ? Et surtout, pourquoi mobiliser une délégation aussi importante pour un déplacement si bref en Guadeloupe ?
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