Les gangs armés de la coalition criminelle « Viv Ansanm » ont incendié ce jeudi 13 mars les locaux de la Radio Télévision Caraïbes à la ruelle Chavannes. En réaction à ce drame, l’Association des Journalistes Haïtiens et l’Association Nationale des Médias Haïtiens ont condamné cet acte odieux commis contre l’une des plus anciennes stations de Radio du pays.

Pour l’AJH, cet acte barbare et criminel perpétré contre la RTVC, un monument patrimonial de la presse haïtienne, est une atteinte grave à la liberté de la presse, la liberté d’expression et la démocratie en Haïti.
« L’AJH appelle de toutes ses forces les journalistes, les patrons de médias, les associations de journalistes, les travailleurs de la presse, ceux et celles qui estiment être des démocrates à faire front commun incessamment contre ce chaos qui vise le fondement même de la nation », a écrit l’association dans une note de dénonciation.
De son côté, l’ANMH dans une note a exprimé sa solidarité avec la Direction de Radio Télé Caraïbes et a exprimé à nouveau sa consternation face à cet acte ignoble. « L’Association Nationale des Médias Haïtiens est abasourdie par la nouvelle de l’incendie du local de Radio Télé Caraïbes à la rue Chavannes », a déploré l’ANMH.
Face à la montée en puissance des exactions des gangs armés dans différentes régions de Port-au-Prince, les associations des journalistes et médias interpellent les autorités étatiques à rétablir l’ordre afin que la population haïtienne puisse retrouver son quotidien paisible.
« L’Association des journalistes haïtiens demande instamment aux autorités établies de prendre les dispositions nécessaires pour sévir contre les malfrats, auteurs et complices de cet acte barbare qui met en danger les conquêtes démocratiques depuis le début de la transition en 1986 et menace notre existence de peuple », a interpellé l’AJH.
Pour sa part, l’ANMH appelle les tenants de l’État à se réveiller pour que l’ordre revienne dans la cité et que la population, les institutions et tous ceux qui ont choisi de continuer de vivre et de fonctionner en Haïti puissent vaquer sans crainte à leurs activités.
Aussi, considère-t-elle ces actes de terreur comme une phase de dégringolade et d’effondrement de l’État préoccupant l’association. Selon cette dernière, les médias qui sont au service de la population dans une dynamique garantissant la liberté d’expression et l’accès à tous au droit de parole, doivent bénéficier de la protection des pouvoirs publics qui ont le devoir de garantir la continuité de ce gain fondamental, acquis démocratique essentiel de la transition démocratique.
Le phénomène de l’insécurité s’aggrave de jour en jour menaçant la vie et les biens de citoyens haïtiens. Il réduit au quotidien la libre circulation des personnes. Il touche toutes les couches sociales sans distinction aucune plongeant le pays dans un chaos total.
©️ Djouly MOMBRUN
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