Mario Andrésol, ancien directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH) de 2005 à 2012, a été récemment nommé secrétaire d’État à la Sécurité publique en janvier 2025, après 13 ans d’absence de la fonction publique. Réginald Delva, ex-secrétaire d’État à la Sécurité publique, ne cesse de tirer la sonnette d’alarme dans les médias. Himmler Rébu, ancien colonel et lui aussi ex-secrétaire d’État à la Sécurité publique, multiplie les déclarations critiques. Ils parlent, ils théorisent, ils diagnostiquent. Mais pendant ce temps, les gangs gagnent du terrain, la population se terre, et la peur dicte la loi.

Comment expliquer qu’autant de supposés experts aient occupé des postes clés sans jamais engager de réformes profondes ni proposer de solutions audacieuses pour inverser la situation ? Leur présence répétée dans les médias, sans remise en question ni bilan de leurs propres actions, devient presque une insulte à la douleur du peuple haïtien. Le résultat est sous nos yeux : un pays livré à lui-même, où la violence règne sans partage.

La sécurité en Haïti ne se rétablira pas avec des discours creux, ni avec des analyses abstraites. Il est temps d’exiger des résultats, de pointer les responsabilités, et de faire le tri entre les vrais stratèges et les imposteurs médiatiques. Assez d’indulgence. Assez de mémoire courte. Haïti mérite mieux que des experts de la parole.