Frédéric Péchier à proximité du tribunal de Besançon, au deuxième jour de son procès, le 9 septembre 2025. SEBASTIEN BOZON/AFP Les débats sont souvent d’une grande complexité au procès Péchier, il faut s’accrocher pour ne pas s’égarer dans les données scientifiques, le jargon médical et les méandres d’un dossier technique à souhait. Parfois, on ne comprend rien,

Les débats sont souvent d’une grande complexité au procès Péchier, il faut s’accrocher pour ne pas s’égarer dans les données scientifiques, le jargon médical et les méandres d’un dossier technique à souhait. Parfois, on ne comprend rien, et on plaint les jurés embarqués dans ce sac de nœuds jusqu’en décembre.
Pas besoin d’avoir fait médecine, en revanche, pour comprendre que l’audience a connu un moment de bascule, mercredi 24 septembre, lors du deuxième interrogatoire de l’accusé. Frédéric Péchier était invité à s’expliquer sur le cas du patient Jean-Claude Gandon, le dernier de la série de 30 empoisonnements qui lui sont reprochés. Son grand oral devant la cour d’assises du Doubs a duré six heures. Il a déraillé au bout de trente minutes.
Le 20 janvier 2017, Jean-Claude Gandon, 70 ans, devait se faire opérer de la prostate à la clinique Saint-Vincent à Besançon et Frédéric Péchier était chargé de l’endormir. L’intervention chirurgicale a débuté à 8 h 15, l’accident cardiaque est survenu à 9 heures. C’était la première fois qu’un patient endormi par le Dr Péchier était victime d’un événement indésirable grave (EIG) inexpliqué. « Ça y est, j’en ai pris un », expliquera-t-il à qui voudra l’entendre. Il avait jusqu’alors échappé à la série d’EIG suspects frappant ses collègues depuis des mois.
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