Le Conseiller du président de la République, Jude Charles Faustin, a annoncé que Jovenel Moïse poursuivra son dialogue enclenché autour de la formation du prochain Gouvernement, en dépit du fait que des figures de proue de l’opposition, entre autres, Jean Bertand Aristide, Youri Latotue, Jean-Charles Moïse, n’ont
pas accepté d’y participer.
“J’ ai entendu par voie de presse que des politiques campent sur leurs décisions de ne pas participer au dialogue mené par le président depuis la semaine dernière sur des questions d’intérêt général. Le president de la République qui a un devoir envers la population haïtienne continuera son dialogue. C’est à eux d’expliquer leur choix au peuple haïtien”, a dit Jude Charles Faustin, proche du Palais national.
Il a évoqué au passage les efforts déjà consentis par le président pour créer un gouvernement d’ouverture dans le but de trouver une solution aux maux qui rongent le pays.
“Les mêmes causes produisent les mêmes effets”, a souligné Eric Jean Baptiste, secrétaire général du RDNP, qui a invité le garant de la bonne marche des institutions à changer de stratégie dans le but de ramener les plus rebelles à la table des discussions.
Pour ce leader politique qui a répondu à l’appel au dialogue de Jovenel Moïse, le Premier citoyen de la nation devrait créer un comité de médiation avec des acteurs nationaux et internationaux dans le but de permettre à l’aile dure de l’opposition de prendre part au dialogue devant aboutir à la conférence nationale
Erick Jean Baptiste s’est même proposé de chercher le nœud gordien qui est à la base de cette situation.
“Le dialogue est essentiel et devrait être permanent”, prône le leader du parti politique UNIR-Ayiti qui croit que l’esprit de revanche de certains acteurs politiques risque d’aggraver la situation du pays.
Clarens Renois qui fait du dialogue son cheval de bataille politique estime que l’aile dure de l’ opposition devrait participer à ces pourparlers pour tenter de trouver une issue à la crise politique qui sévit dans le pays.
Concernant l’un des sujets qui ont été débattus lors des discussions, la question de choisir un nouveau chef de gouvernement, l’ancien candidat à la présidence dit croire que le prochain Premier ministre devrait être honnête, crédible, capable de créer un climat de confiance entre tous les acteurs du pays pour équilibrer “le jeu politique”.
Réagissant sur les prochaines élections qui ont fait également l’objet des discussions, le secrétaire général du RDNP prédit qu’elles seront contestées et boycottées parce que, dit-il, il n’y a pas de loi électorale, pas de budget pour leur réalisation.
De surcroît, certains membres du CEP sont décriés par des secteurs de la vie nationale.
Erick Jean Baptiste a également souligné l’insécurité grandissante dans le pays comme l’un des éléments qui pourraient entraver le bon déroulement des prochaines élections prévues pour le mois d’octobre prochain.