L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH), l’Association Professionnelle des Magistrats (APM) et l’Association des Juges de Paix (AJUP) ont décidé poursuivre la grève en vue de continuer de réclamer de meilleures conditions de travail.
Le paiement des arriérés de salaire pour les magistrats debout ; l’amélioration des conditions de travail, le transfert de compétences du Ministère de la justice vers le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) conformément à l’accord d’octobre 2017 ; le transfert au CSPJ du fonds d’investissement devant servir à construire, à réhabiliter les tribunaux de paix, la cessation de toute forme d’ingérence de l’Exécutif dans le Pouvoir judiciaire sont, entre autres, les revendications des magistrats.
Après une semaine de paralysie, aucun membre de l’Exécutif n’a contacté les organisateurs de la grève. Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire se montre très préoccupé par l’arrêt de travail des magistrats. Les membres du CSPJ ont même acheminé une correspondance à l’Exécutif pour réclamer qu’une solution soit trouvée rapidement.
Par ailleurs, le président de l’ANAMAH, Jean Wilner Morin, dénonce la présence des inspecteurs judiciaires du ministère de la justice dans certains tribunaux des différentes juridictions du pays.
Pour le juge instructeur, il s’agit d’une forme d’intimidation visant à casser le mouvement de grève des magistrats.
Les juges menacent de maintenir leur mouvement jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.