L’impartialité du rapport de la CSC/CA de plus en plus remise en cause

L’impartialité du rapport de la CSC/CA de plus en plus remise en cause

L’avenir du rapport d’audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif paraît de plus en plus hypothétique. De plus en plus de voix s’élèvent soit pour le décrier, soit pour le contredire ou le dénoncer.

Alors que la crise sociopolitique s’est envenimée depuis la sortie de la seconde partie du rapport de la CSCCA, l’Organisation des États Américains dont des membres étaient en mission en Haïti, le 19 juin dernier, envisage et propose de former une commission composée d’experts internationaux en finance afin d’aider les auditeurs du gouvernement haïtien à déterminer la quantité d’argent volé et/ou détourné des fonds PetroCaribe et qui devrait être poursuivi.

Cette proposition de l’OEA, de l’avis de certains observateurs, s’assimile à un rejet à peine voilée du travail fourni par la Cour Supérieure des Comptes en ce qui concerne l’utilisation des fonds vénézuéliens.

Avec cette nouvelle donne, il est d’autant plus légitime d’émettre des doutes sur le rapport de la CSC/CA que le president de la République, Jovenel Moïse, a accueilli favorablement la proposition des émissaires de l’OEA, arguant au passage qu’il n’avait rien à cacher.

Et le doute sur l’impartialité du rapport de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif sur l’utilisation des fonds PetroCaribe devient plus profond et plus sérieux, lorsque l’ancien président du Sénat de la République, Dieuseul Simon Desras est monté au créneau pour en démentir une partie.

Alors qu’un chapitre du rapport de la Cour des comptes souligne que 50 millions de gourdes en provenance des fonds PetroCaribe ont été dépensées par le Grand corps sous la présidence de M. Desras, celui-ci a rectifié que le montant en question alloué à l’investissement était tiré du Trésor public. Dieuseul Simon Desras brandit pour preuve la page 26 de la loi de finances de l’exercice fiscal 2012-2013 qui est claire sur ce point.

L’ancien représentant du Département du Centre au Sénat de la République dénonce une velléité de la CSCCA d’impliquer l’Assemblée des sages dans le scandale de corruption et de détournement présumés des fonds PetroCaribe.

Alors que le rapport d’audit de la Cour des comptes a servi de prétexte à des politiciens pour réclamer la démission de Jovenel Moïse dont ils rêvent depuis bien longtemps de renverser, le contenu du document souffre, apparemment, d’un grand manque de crédibilité.

Si la démarche de l’OEA de mettre les protogonistes autour d’une même table échoue, si l’opposition persiste dans son entêtement à capoter le pouvoir, avec pour prétexte l’implication présumée de Jovenel Moïse dans des actes de corruption, l’occupation du pays par une force multinationale n’est pas à écarter. L’option est déjà sur le tapis.

Selon une source digne de foi, au cas où la situation délétère d’Haïti resterait inchangée ou empirerait, une mission de paix composée de soldats des États-Unis, de la France, du Canada et du Brésil pourrait fouler le sol haïtien.

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