Les politiciens, bons et mauvais perdants, hier comme aujourd’hui, crient : Jovenel doit partir!
Dans le tohu-bohu, des Petrochallengers s’engouffrent, à tort ou à raison, mêlant leur voix à la cacophonie politique et répètent : Jovenel Moïse doit partir !
Des hommes d’affaires, cachant leur règlement de compte sous un faux costume de patriote, vocifèrent: Jovenel Moïse doit partir !
Ces cris, ces répétitions, ces vociférations “Jovenel Moïse doit partir !” s’imposent en refrain du moment. Des politiciens dépourvus de dimension politique vont jusqu’à brandir cette affirmation en “Programme politique”. Pire encore, en idéologie.
Aujourd’hui, il suffit de dire “Kot kòb PetroCaribe a”, assorti du refrain “Jovenel Moïse doit partir !”, et l’on passe pour être le dernier des patriotes.
Jovenel Moïse doit partir ! Et après?
L’après-Jovenel se résume en quatre pages sans signature baptisées “Alternance consensuelle pour la refondation d’Haïti”. Hilarant!
La magie de la refondation d’Haïti réside dans l’octroi du poste de Premier ministre à un membre de l’opposition engagée. Très malin!
Jovenel Moise doit partir ! Soit! Et après?
Il partira comme Jean-Claude Duvalier en 1986. Il partira comme Jean-Bertrand Aristide en 2004.
En physique comme en politique, politique à l’haïtienne surtout, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Jovenel Moïse partira aujourd’hui pour revenir dans 20 ans et dire, comme Baby Doc constatants la crasse généralisée : qu’avez-vous fait de mon pays?
Il partira aujourd’hui pour revenir sur la scène politique comme Jean-Bertrand Aristide, symbole de notre plus grand échec, s’emploiera à nous donner, dans toutes les langues connues ou inconnues, des leçons de changement.
Jovenel Moïse doit partir ! Et après? Opposants politiques et Petrochallengers de mauvaise foi pilleront nos maigres ressources, s’enrichiront à leur tour.
1986, 2004…, l’exemple est là pour qui veut le voir.
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