C’est le journaliste Garry Pierre Paul Charles qui a diffusé la “nouvelle”.
Le juge instructeur, Ramoncite Accimé, dont les plaignants dans l’affaire PetroCaribe réclament le déport, aurait émis des mandats de comparution contre sept (7) anciens Premiers ministres et ministres.
Le PDG de Scoop FM a cité les noms des ex-Premiers ministres, Jean Max Bellerive et Laurent Salvador Lamothe qui, selon lui, seraient attendus au carré du juge d’instruction.
Wilson Laleau ainsi que Marie Carmelle Jean-Marie, deux anciens ministres de l’économie et des finances sous l’administration de Michel Joseph Martelly, figureraient sur la liste des invités par le juge d’instruction.
De surcroit, l’ancien titulaire du ministère de la planification et de la coopération externe, Yves Germain Joseph devrait se rendre au cabinet d’instruction, le 31 juillet, l’ex-ministre du tourisme, Stéphanie Balmir Villedrouin, le 5 aout 2019 ; Jacques Rousseau, ancien ministre des Travaux publics, le 7 aout prochain.
La révélation de Gary Pierre Paul Charles a été vite relayée par d’autres medias.
Pourtant, certains concernés contactés par Haïti 24 disent n’avoir reçu aucun mandat leur demandant de comparaître par devantle juge instructeur.
Même le juge Ramoncite Accimé, contacté par l’agence, était aux abonnés absents.
On se le rappelle, des politiciens avaient annoncé que ce même juge instructeur avait ordonné le gel des comptes de certaines entreprises et personnalités, alors qu’il s’agissait d’un canular.
Si des mandats de comparution ont été lancés contre ces personnalités, pourquoi aucune copie ne circule sur les reseaux sociaux, canal à la mode et très prisé par presque toutes les institutions publiques ou privées.
Cette décision du juge en charge du dossier PetroCaribe, Ramoncite Accimé, au cas où elle s’avérerait, serait tendancieuse puisqu’elle interviendrait moins d’une semaine après que les avocats des plaignants lui ont demandé de se déporter de l’affaire pour cause de ‘’lenteur’’ constatée.
Et, en lançant cette vague de mandats de comparution à l’encontre des anciens hauts fonctionnaires de l’Etat, des observateurs ne manqueront pas de se demander si le juge instructeur a agi sous pressions de Me André Michel et consorts.
Récusé, Ramoncite Accimé ne chercherait-il pas à entrer dans les bonnes grâces de ceux qui ont fait de PetroCaribe un dossier politique ?
Autant de questions légitimes dont seul le juge instructeur serait en droit de répondre en toute âme et conscience.