Dans son discours de circonstance, le président du Sénat de la République, Carl Murat Cantave, a tenté de faire ressortir l’importance des élus du peuple dont le mandat est arrivé à terme arguant que la Chambre basse, en prenant le chemin du non-retour, « laisse la République orpheline ».

Le bilan de la 50e législature laisse à désirer, reconnaît le président du grand corps qui rend responsables «les troubles politiques, les manifestations publiques, les mouvements peyi lòk, les agressions verbales et physiques qui ont émaillé la chronique de ces temps pénibles ».

Ainsi, l’élu de l’Artibonite dédouane les députés et sénateurs de l’entièreté de leurs responsabilités en ce qui a trait à l’improductivité du Parlement.

«Aujourd’hui, deuxième lundi du mois de septembre, comme le veut la Charte fondamentale de la Nation, la Chambre des députés part en vacances, non en caducité ni en dysfonctionnement, comme se plaisent à le souhaiter les adeptes du « néantissement » et du vide législatif, a fait remarquer Carl murât Cantave avant de rassurer que «le Sénat reste en éveil constant et attentif»,du haut de sa tour de vigie.

Le président du grand corps dont le mandat arrive à terme en janvier 2020 rappelle que «le Sénat travaille en permanence. Il veille. Et personne ne pourra attenter au dogme constitutionnel qui fixe à six ans le mandat des sénateurs, nonobstant le renouvellement par tiers tous les deux ans». Carl Murat Cantave a pour ainsi dire réagi aux déclarations du sénateur Willot Joseph qui a conditionné son vote en faveur du gouvernement à la prolongation de son mandat.