Alors que les différents groupes de l’opposition ont trouvé une entente sur l’après-Jovenel, des citoyens émettent, cependant, des doutes sur la crédibilité des principaux opposants qui sont pour la plupart acteurs et bénéficiaires d’un système politique corrompu.
“Ce sont des anciens sénateurs et députés. Il y en a même qui sont des sénateurs et députés actifs. Ce sont des gens contre qui il y a des allégations de trafic de drogue, de corruption et même d’assassinat”, explique Gilbert Mirambeau, cinéaste et militant anticorruption, interviewé par Radio Canada.
Selon lui, le changement de système tant souhaité ne sera pas facile avec ces politiciens qui ne voient que leurs intérêts.
“On sait que ces gens-là ne nous représentent pas. On sent qu’ils ont des intérêts politiques. Ce n’est pas un discours “pays”, ce n’est pas un discours de changement qu’ils tiennent”, poursuit M. Mirambeau.
De son côté, le militant pour la justice sociale, Nixon Bomba, ne se fait pas d’illusion, la lutte pour le changement n’est pas possible avec ces politiciens.
“Ces gens-là sont incapables de changer le système parce qu’ils sont bénéficiaires du système”, lance-t-il.
Pour lui, l’entente issue des discussions initiées par les différents blocs de l’opposition n’est qu’une stratégie afin que ces politiciens puissent se perpétuer au pouvoir.
“La plupart des leaders de ces groupes sont sur la scène politique depuis plus de 30 ans. Ils se connaissent tous. Ils essaient de pallier leur déficit de crédibilité envers la population. Ils se disent que, s’ils ne font rien, ils seront écartés du pouvoir qu’ils veulent prendre”, a-t-il poursuivi.