Jovenel Moïse installe le haut état-major de l’armée

Jovenel Moïse installe le haut état-major de l’armée

Le Président de la République, Jovenel Moïse, a procédé, ce mardi 27 mars, au à la présentation officielle et à l’installation des membres du Haut état-major des Forces armées d’Haïti. Une promesse de campagne qui a définitivement pris corps malgré les nombreuses oppositions rencontrées par l’actuelle administration.

Composé du lieutenant-général et commandant en chef Intérimaire, Monsieur Jodel Lesage, et de six membres : le général de brigade Sadrac Saintil, chef d’état-major général ; le colonel Jonas Jean, inspecteur général ; le colonel Jean-Robert Gabriel, assistant chef d’état-major G1/G3 ; le colonel Derby Guerrier, assistant chef d’état-major G2/G4, le colonel Joseph Jacques Thomas, secrétaire de l’état-major général ; le colonel Fontane Beaubien, membre de l’état-major personnel du commandant en chef ; le haut état-major coordonnera les actions des Fadh afin que l’institution puisse pleinement jouer son rôle de garantir la sécurité et l’intégrité du territoire national.

C’est au Palais nationale que cérémonie s’est déroulée en présence, entre autres, des présidents du Sénat et de la Chambre des députés, les honorables Joseph Lambert et Gary Bodeau, du ministre de la Défense, Monsieur Hervé Denis, du président de la Cour de cassation, Me Jules Cantave, de la vice-présidente du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Me Wendelle T. Coq, des présidents des commissions Défense au Sénat et à la Chambre basse, respectivement les honorables Ralph Féthière et Pierre Bellange, du directeur général de la Police nationale d’Haïti, Monsieur Michel-Ange Gédéon ; du Président du Conseil électoral provisoire, Monsieur Léopold Berlanger, et de plusieurs membres du gouvernement.

Dans ses propos de circonstance, le Président de la République a estimé que l’évènement a valeur pédagogique puisqu’elle constitue la dernière étape d’un long processus qui débuta le 7 février 2012 avec la requête présentée à l’Organisation des États américains par l’ex-Président Michel Joseph Martelly, portant sur une demande de formation en faveur de cadres haïtiens dans le domaine de la sécurité et de la défense au Collège interaméricain de défense.

« Le temps a été long, mais on est arrivé au bout du chemin. L’Institution militaire, démobilisée, mais inscrite en lettres d’or dans l’esprit et la lettre de notre loi-mère, renait, prête à servir la nation, son peuple, ses sœurs et frères, aux prises avec une longue et difficile lutte pour sa redéfinition et son entrée dans le concert des économies et sociétés émergentes », a martelé le Président Jovenel Moïse.

Ensuite, le Chef de l’Etat a annoncé qu’avec la mise en place de l’institution militaire, son administration entend donner à la nation, à côté de la Police nationale d’Haïti, les moyens de garantir sa sécurité et permettre au pays d’apporter sa pierre à la sécurité régionale et internationale.

Il a également souligné que le document « Bréviaire de la nouvelle institution militaire, le Livre blanc sur la sécurité et la défense nationale pour le développement économique et social durable d’Haïti » constitue la ligne philosophique et définit l’orientation stratégique du futur dispositif de sécurité et de défense.
Plus loin, le Président Jovenel Moïse a souligné que le rétablissement des Fad’h par arrêté en date du 16 novembre 2017 n’a rien d’un acte émotionnel ou partisan destiné à satisfaire une chapelle politique, un groupement ou un groupuscule. « C’est un acte d’Etat à caractère patriotique et inclusif dans la mesure où les Fad’h se présentent aujourd’hui comme une nécessité, un passage obligé dans la lutte contre les calamités naturelles ou provoquées », a fait remarquer le Chef de l’Etat tout en rappelant qu’Haïti est constamment dans la trajectoire des cyclones et que le pays repose sur des failles de grande ampleur.

Tout en félicitant le commandant en chef a.i. des Fad’h, ainsi que les membres de l’état-major général, pour leur courage, leur abnégation et leur sens du sacrifice, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, leur a rappelé la lourde responsabilité de mettre en place une institution dont chaque Haïtien, chaque Haïtienne se sent fier. Il croit que le haut état-major a le privilège et l’ultime obligation de faire renaitre les Fad’h, cette institution charnière qui constitue la colonne vertébrale de l’Etat haïtien.