Le ministère de la justice et de la sécurité publique dit constater que la majorité des medias s’amusent quasi-quotidiennement à recevoir dans des émissions à libre tribune des bandits notoires, activement recherchés par la police.
Qui pis est, ces bandits qui avouent leurs forfaits, tout en terrorisant la population prennent le malin plaisir à proférer des menaces par voix de presse aux forces de l’ordre, a souligné le ministère de la justice et de la sécurité publique dans un communiqué de presse.
Consciemment ou inconsciemment, ces professionnels des medias se font complices des bandits sans foi ni loi qui sèment le deuil au sein des familles haïtiennes.
Les commissaires du gouvernement près du tribunal de première instance des différentes juridictions, en leur qualité de chef de la poursuite, ont été instruits de rechercher à la fois les auteurs et les complices des faits délictueux.
Une correspondance a été acheminée en ce sens aux deux principales associations de medias et à celles des journalistes en vue de solliciter leur pleine et entière collaboration dans les efforts visant à freiner certaines dérives.
Des journalistes réagissent
Le président de l’association des Medias Indépendants, Georges Venel Remarais dit n’avoir reçu encore aucune correspondance de la part du ministère de la justice et de la sécurité publique sollicitant la collaboration des medias et journalistes pour freiner les dérives des bandits qui interviennent dans les émissions de libre tribune.
Le président de l’association des Medias Indépendant déclare attendre la correspondance du ministère de la justice avant de fixer sa position sur ce dossier.
Le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens, Jacques Desrosiers invite les journalistes à se montrer plus responsables dans l’exercice de cette profession.
Ilrappelle que l’article 28 de la Constitution amendée tout en garantissant la liberté d’expression fait obligation aux journalistes de vérifier leur source d’information ainsi que les enjeux.
Certains journalistes ont mal accueilli cette correspondance du ministère de la justice et de la sécurité publique.
Certains parlent de dérive et d’arrogance pendant que d’autres croient que le ministre Jean Roudy Aly cherche à museler la presse.
Tandis que pour le secrétaire général de l’AJH, il n’y a aucune arrogance ni agressivité dans cette correspondance du ministère de la justice.
Jacques Desrosiers fait remarquer que cette correspondance n’est qu’un rappel par rapport à un problème récurrent souvent abordé au sein de la corporation.