La 14e édition du festival international de jazz de Port-au-Prince continue de faire la joie de ses fans jusqu’à ce samedi 25 janvier 2020, à travers les prestations des artistes venus de plusieurs coins du monde. Pour la première fois, le papjazz a offert aux amants de la musique évangélique une scène spéciale. Wiliadel Dénervil et Taliana Lindor, deux des meilleures voix féminines du secteur, ont gratifié le public d’un concert de qualité, lundi dernier, à l’Université Quisqueya.
Le projet Haïti Gospel Jazz, dirigé par l’ex-bassiste de T-Vice Gérald Kébreau, a été l’une des innovations apportées par les initiateurs du festival à cette 14e édition. Le duo Wiliadel/Taliana s’est montré à la hauteur de cet événement, en charmant le public par les différentes chansons qu’elles ont interprétées.
Accompagnées des talentueux Claudel Jean-Baptiste et Nathanaël Cinéus (Piano), Robenson Désius (Guitare), Olivier Edlin( Batteur) et Gérald Kébreau (Basse), les deux chanteuses ont offert un spectacle digne de son nom. Elles ont interprété des chansons de Kirk Franklin et Marvin Sapp (entre autres), deux grands noms de la musique Gospel américaine.
Contactée par Haïti 24, Wiliadel Dénervil a exprimé sa satisfaction après sa participation au Papjazz 2020. La chanteuse de « Li kapab », un morceau paru en 2018 et devenu très populaire dans le milieu évangélique, a félicité ce nouveau projet qui, selon elle, peut contribuer au développement de la musique Gospel en Haïti. « Le plus important, c’est de projeter une image positive d’Haïti », a conclu l’artiste.
De son côté, Taliana Lindor voit sa permière participation au Papjazz comme une réussite. L’artiste qui a sorti son premier single « Soufle sou mwen » en septembre 2019, a pu justifier sa place sur la scène de ce grand événement. « C’était un honneur pour moi de représenter le secteur évangélique sur une scène d’hommage à la musique Gospel », a affirmé Taliana Lindor, qui s’est réjoui des témoignages positifs reçus après le concert. Dans sa carrière, l’artiste souhaite combattre les idées préconçues autour de la musique évangélique.
La performance des musiciens, la beauté et la précision dans les voix des deux chanteuses, ajustées d’une grande capacité d’improvissation et soutenues par les voix des choristes Junie Guerrier, Therly Job et Eurecka Clairzimon, tout a contribué à marquer la particularité de cette soirée que les fans de la musique évangélique souhaitent sans doute revivre.
Les deux chanteuses, qui se sont mises à la hauteur des attentes du public et des organisateurs, souhaitent une réédition de ce projet, afin, disent-elles, de permettre aux autres artistes de ce secteur d’exposer leurs talents dans ce grand événement très prisé du milieu culturel haïtien.