La plateforme des syndicats d’enseignants (PSE) regroupant plusieurs organisations éducatives dont la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs d’Haïti (CNEH), l’Union Nationale des Normaliens/nes et Educateurs/trices d’Haïti (UNNOEH), entre autres, dit appuyer la démarche en vue de la création d’un syndicat au sein de la police nationale d’Haïti.
Depuis plusieurs semaines le dossier relatif à la création d’un syndicat au sein de l’institution policière est devenu un sujet de controverse acharné. Si certaines opinions exprimées sont contre cette structure, la plateforme des syndicats d’enseignants quant à elle n’y voit aucun inconvénient. En ce sens, la plateforme dit apporter son plein appui à la création du SPNH. Un outil ayant une double mission : défendre le droit des agents et porter par devant le haut-commandement de la police leurs doléances.
Briguant l’article 31 de la constitution haïtienne relatif à la liberté d’association et de réunion, Magalie Georges, membre de la plateforme déplore une violation de la loi-mère le fait par les hauts gradés de procéder à la révocation des cinq agents, dont la coordonnatrice du SPNH, Yanick Joseph. En ce sens, Magalie Georges exhorte les responsables de la PNH à revenir sur cette décision puisque, selon elle, la liberté syndicale est garantie par la constitution. Toutefois, Mme Georges exhorte les policiers syndicalistes à faire preuve de vigilance afin d’éviter toute infiltration dans le cadre de leur mouvement.
A rappeler que le mouvement syndical de la police a été lancé lors d’une marche organisée par des policiers en date du 27 octobre dernier en vue notamment d’exprimer leurs ras-le-bol par rapport aux mauvaises conditions de travail et exiger un ajustement salarial. Depuis, le mouvement a gagné de l’ampleur au point que ses initiateurs paraissent désormais incapables de le contrôler.
Pour preuve, les actes de vandalismes enregistrés lors des deux dernières manifestations du SPNH qui ont suscité l’indignation dans le pays.
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