Les employés du Journal L’Union continuent de réclamer à cor et à cri le paiement des huit mois d’arriérés de salaire qui leur sont dus. Déplorant un manque de volonté réelle des autorités compétentes du ministère de la Culture et de la Communication de leur donner satisfaction, ils annoncent une série de mouvements de protestation en vue d’obtenir gain de cause.
Le temps de grâce accordé au ministre de la Culture et de la Communication, Pradel Henriquez, est désormais écoulé, à en croire un des employés du Journal pour qui mauvaise foi et dédain riment dans ce dossier qui traine.
Pour étayer sa thèse, cet employé qui requiert l’anonymat, prend en exemple une rencontre qui s’est tenue entre le titulaire du MCC et certains journalistes sur le sujet le 30 mars. Une rencontre au cours de laquelle, rapporte cet employé, M. Pradel laissait entrevoir qu’un traitement célère serait accordé au dossier du Journal compte tenu du fait que, l’état d’urgence sanitaire décrété par le gouvernement accentue le besoin de communiquer du gouvernement. La relance effective du Journal d’État qui tient notamment compte des revendications des journalistes s’inscrit naturellement, selon lui, dans cette dynamique.
Près d’un mois après pourtant, les employés de L’Union, selon les propos du journaliste protestataire, “croupissent dans un infernal confinement” faute d’argent. Alors que ce dossier, en principe, devrait être traité avec la même célérité empreinte d’empathie que celui relatif aux fonds de 203 millions 205 mille gourdes décaissés par l’État haïtien au bénéfice des ouvriers du textile contraints de rester chez eux à cause de la pandémie du Covid-19.
Et pour comble de désarroi, a renchéri cet employé, le personnel de la rédaction est quasiment maintenu dans l’ignorance des démarches devant aboutir concrètement au paiement des huit mois d’arriérés de salaire estimés à environ 10 millions de gourdes. Il en veut pour preuve une pétition en date du 14 avril adressée au titulaire du MCC restée lettre morte au moment de la rédaction de cet article. C’est la deuxième pétition adressée à Pradel Henriquez et pour laquelle, ce dernier n’a daigné accuser réception.
Quelques semaines auparavant, soit le 27 mars, un groupe d’employés de L’Union ont fait irruption dans une salle où se tenait une conférence de presse hebdomadaire au local du ministère de la Communication ce, en signe de protestation au mauvais traitement qui leur aurait été infligé: non paiement des arriérés de salaire et la non régularisation de leur statut en dépit des recommandations du Conseil national des médias d’État et de Service public au ministre de la Culture et de la Communication d’alors, Jean Michel Lapin, pour que soit initié le processus de nomination dans la fonction publique de tous les employés du Journal L’Union.
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