Les autorités américaines ont refoulé un groupe de trente migrants haïtiens sur le territoire national, ce mardi 26 mai. Le Directeur général de l’Office Nationale de la Migration est allé les accueillir à l’aéroport Toussaint Louverture. Il a révélé que parmi ce groupe de rapatriées, 16 ont été condamnés par la justice américaine, 14 autres étaient en situation irrégulière sur le sol américain.
« 78 compatriotes devraient rentrer en Haïti. Finalement, le pays a reçu 30 Haïtiens à cause des changements de dernière heure. Aujourd’hui même, la période d’incubation a commencé pour ces migrants, la prise en charge de la quarantaine sera assurée par la Direction Départementale sanitaire de l’Ouest. À la fin de cette période, ces migrants seront testés a la covid-19 et l’ONM informera la presse de leur état de santé », a dit le Directeur Général de l’ONM, Jean Negot Bonheur.
Le secrétaire d’État à la communication, Eddy Jackson Alexis, qui était également présent à cette occasion, a tenu à préciser qu’Emmanuel Toto Constant ne fait pas partie du groupe d’Haïtiens qui a été déporté en Haïti. Selon lui, le chef du gouvernement, Joseph Jouthe, a négocié avec les autorités américaines afin de reculer la date de déportation de l’ancien chef du Front Révolutionnaire pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti qui serait responsable de la mort de plusieurs milliers d’Haïtiens au lendemain du coup d’État militaire de 1991. Monsieur Alexis rappelle qu’ Emmanuel Toto Constant a été jugé par contumace en Haïti.
Le secrétaire d’Etat a mentionné, plus loin, qu’un groupe d’organisationd de droits humains n’a cessé de demander à l’Etat de prendre ce dossier en charge. Les autorités ont pu négocier un report de la déportation de Toto Constant pour une deuxième fois. Il sera déporté au bon moment, a dit Eddy Jackson Alexis.
Le secrétaire d’État rapporte que les autorités américaines ont donné la garantie que les migrants ont été testés à la covid-19, 3 jours avant leur déportation. Toutefois, Eddy Jackson Alexis précise qu’ils seront placés en quarantaine. En cas d’infection au coronavirus ces rapatriés seront pris en charge par les autorités sanitaires, a-t-il conclu.