Le président américain, Donald Trump, entre dans le BOK Center de Tulsa pour son meeting de campagne, le 20 juin. IAN MAULE / AP L’équipe de campagne de Donald Trump espérait une vague de fidèles pour le premier meeting du président depuis le début du mois de mars. Elle a été déçue. Dans le bastion
Le président américain, Donald Trump, entre dans le BOK Center de Tulsa pour son meeting de campagne, le 20 juin. IAN MAULE / AP
L’équipe de campagne de Donald Trump espérait une vague de fidèles pour le premier meeting du président depuis le début du mois de mars. Elle a été déçue. Dans le bastion républicain de l’Oklahoma, le principal complexe sportif de la ville de Tulsa était loin d’être plein lorsque le locataire de la Maison Blanche y a fait son entrée en début de soirée, samedi 20 juin. L’esplanade sur laquelle avait été installé un écran géant, à deux pas de la salle, était, elle, complètement déserte.
Donald Trump, qui assure toujours s’exprimer dans des enceintes combles, a mis ce revers sur le compte de « personnes mauvaises » faisant « de mauvaises choses » qui s’étaient rassemblées à proximité pour protester contre les violences policières. Les heurts avec les sympathisants trumpistes ont été pourtant très limités, bien trop pour expliquer que ces derniers puissent avoir été découragés d’aller entendre le président, comme ce dernier l’a pourtant assuré.
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Donald Trump n’a pas mentionné l’effet dissuasif qu’a pu jouer l’épidémie de Covid-19, dans un Etat où les cas de contamination sont en hausse, comme par ailleurs en Arizona, au Texas et en Floride, des Etats initialement relativement épargnés par la pandémie.
Alors que six personnes parmi les organisateurs du meeting avaient été diagnostiquées positives et placées en quarantaine dans la matinée, cette progression de la maladie a suscité un commentaire alambiqué de Donald Trump à propos la campagne de dépistage conduite aux Etats-Unis, qualifiée d’« arme à double tranchant ».
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« Quand on fait ce volume de dépistage, on trouve plus de gens, on trouve plus de cas. Alors j’ai dit : ralentissez le dépistage », a assuré le président des Etats-Unis, qui a donné au « virus chinois » le nom qui se voulait manifestement sarcastique de « Kung flu », le second terme désignant la grippe en anglais. L’entourage présidentiel a assuré ultérieurement qu’il s’agissait d’une plaisanterie.
Les masques prônés par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) avaient été mis à la disposition de l’assistance, mais ils ont été très peu utilisés. Cette agence fédérale déconseille les rassemblements dans des espaces fermés semblables à celui où s’est tenu le meeting de Tulsa.
Les trois mois d’interruption de meeting causés par la pandémie se sont accompagnés d’une série de revers pour Donald Trump. Critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire, ébranlé par l’effondrement de l’économie consécutif à la mise à l’arrêt du pays, déstabilisé par le mouvement contre les violences policières, le président est à la peine pour l’instant dans les intentions de vote face au candidat démocrate, Joe Biden.