La démission collective des membres du Conseil Électoral Provisoire a pris effet le lundi 27 juillet. Définitivement, l’éteau se resserre autour du président de la République, Jovenel Moïse, qui va devoir partir en croisade pour rencontrer des secteurs représentatifs ou sous-représentatifs de la population, en vue de la mise en place d’un autre CEP. Ce qui paraît très compliqué pour le Palais national dans ce contexte politique délétère.
Pendant que Jovenel Moïse est, de fait, dans le pétrin, les neuf ex-membres de la machine électorale roulent sur l’or… Ils se la coulent douce !
Pendant quatre années passées à ne rien faire, les désormais anciens conseillers électoraux percevaient leur salaire de 240 000 gourdes. Un grand coup asséné au trésor public !
Pendant ces quatre années, Léopold Berlanger et consorts recevaient de l’État des frais pour 2ème résidence, prime de risque, carte de téléphone, carburant entre autres, totalisant 445 000 gourdes. Sans compter les frais en dollar US de déplacement à l’étranger, les grosses cylindrées mises à la disposition des CE.
Les conseillers électoraux disent avoir démissionné, poussés par le sens du patriotisme. Voilà un sens qui s’est développé bien trop tard chez Léopold Berlanger et consorts.
Après avoir bouffé à satiété les sous du Trésor, les CE partent effrontément par la grande porte, et ceux qui ignorent ou prétendent ignorer le gros paquet d’argent qu’ils ont amassé parlent de “geste patriotique”. Le monde à l’envers !
Léopold Berlanger et consorts partent les poches bien remplies, alors que le budget pour réaliser les prochaines joutes électorales n’existe que sur papier.
Vive la République !