L’appréciation rapide et inattendue de la monnaie locale étonne tout le monde. Cette décote spectaculaire du dollar sur le territoire haïtien confirme, s’il en est, que derrière le secteur bancaire se cache une mafia.
En un mois, ce qui était de l’ordre des choses impossibles est devenu possible. On est passé de 124 gourdes pour un billet vert à 62 gourdes pour un dollar. Vol bien organisé !
Dire que la dévalorisation de la gourde par rapport à la monnaie de l’Oncle Sam s’explique par l’absence de production nationale, l’instabilité politique chronique, relève d’un lieu commun. C’est le refrain, les propos rebattus des économistes, ces hommes que l’écrivain français, Pascal Boniface, appelle avec raison, des intellectuels faussaires qui cachent, sans vergogne, la vraie réalité des choses.
Parmi tous les économistes faussaires, jeunes et moins jeunes, consultants, pour la plupart, des banques commerciales ou de la BRH, une seule voix se faisait discordante, une seule dénonçait inlassablement la mauvaise foi des banquiers, un seul économiste plaçait dans son champ de tir les “Banksters”. Eddy Labossière.
Il est peut-être le seul économiste libre de dire tout ce qu’il pense et ce qui est vrai.
Récemment, le professeur d’universités a dit : “Au niveau du secteur réel, il est vrai que l’économie haïtienne ne produit pas assez, avec un faible niveau d’exportation : environ un milliard de dollars Américain. Mais au niveau du secteur Bancaire, les banquiers ne produisent pas non plus avec un volume de crédit insignifiant à l’ensemble de l’économie, moins de 20% des dépôts bancaires.
L’économie haïtienne au cours des dernières années avait comme tendance lourde :
1- Un déficit de croissance,
2- Un secteur bancaire qui faisait beaucoup d’argents pas en accomplissant leur mission qui est de faire l’intermédiation financière mais en manipulant le taux de change, en dépréciant la Gourde;
Le marché de change a réagi par une correction sévère, violente même, et inattendue de tous après environ 15 années de spéculation. Aujourd’hui la peur a changé de camp dans la perspective des 50 gourdes=1USD et même à moyen terme de 25 gourdes= 1USD “.
Ici, la mauvaise foi des “Bansters” est dénoncée sans concession. Comme l’avait toujours prédit Eddy Labossière, on s’approche de 50 gourdes pour un dollar en moins de deux mois. Atteindra-t-on les 25 gourdes pour un billet vert? Dans ce petit jeu de dupes, c’est de l’ordre des choses possibles.
1 comment