Les associations de magistrats ne cessent de dénoncer le mépris avéré affiché par l’Exécutif face aux revendications des juges, des greffiers et commis-parquet qui exigent de meilleurs traitements par rapport à la cherté de la vie.
Les représentants du Réseau National des Magistrats Haïtiens (RENAMAH) disent regretter que seulement une enveloppe de 1,8 % soit allouée au secteur judiciaire, alors que les juges n’en réclamaient que 5 %.
Le président du Réseau National des Magistrats Haïtiens (RENAMAH), le juge instructeur, Ikenson Edumé, estime inacceptable que des juges continuent de recevoir un salaire de misère et de travailler dans de mauvaises conditions. Il prévoit que les problèmes auxquels est confronté l’appareil judiciaire sont loin d’être résolus.
Pour le magistrat, le ministère de la justice qui a beaucoup de revendications à satisfaire, se trouve dans une situation délicate. Il rappelle que les greffiers n’entendent pas lever la grève sans avoir obtenu gain de cause. Parallèlement, le président du Réseau National des Magistrats Haïtiens (RENAMAH) se dit convaincu que la justice haïtienne, toujours traitée en parent pauvre, est loin d’être indépendante.