Grand’Anse : violées, 41 mineures tombent enceintes de leurs agresseurs

Grand’Anse : violées, 41 mineures tombent enceintes de leurs agresseurs

Au cours des trois derniers mois qu’a duré le confinement à cause de l’apparition de la Covid-19, l’Initiative Départementale Contre la Traite et le Trafic des Enfants (IDETTE) a signalé 41 cas de viols sur mineures, âgées entre 14 à 17 ans survenus dans le département de Grand’Anse.

Les cas d’abus sexuels, d’exploitation sur mineures ne cessent d’augmenter dans le pays. La Grand’Anse reste l’un des départements les plus concernés. Pas moins de 41 cas de viols sur mineures ont été enregistrés, entre mars et juin 2020. Les victimes sont des écolières de l’École la Prophétie de Beaumont qui sont pour la plupart enceinte de leurs agresseurs. Le directeur de cet établissement, Gérald Guillaume, a confirmé cette tragédie alors qu’il répondait aux questions du Commissaire du Gouvernement a.i. près le Tribunal de Première Instance de Jérémie, Me. André Marie Pyram.

De plus, trois autres cas de viols ont été recensés dans le même département. En effet, trois mineures sont tombées enceintes de la même personne. L’affaire concerne deux autres établissements scolaires.

De nombreuses organisations de défense des droits de l’enfance notamment le Groupe de Travail de Protection de l’Enfance Grand’Anse (GTE/GA), l’Institut du Bien-être Social et de Recherche (IBESR), et l’Initiative Départementale Contre la Traite et le Trafic des Enfants (IDETTE) sont indignées et dénoncent l’impunité et l’augmentation des cas de viols sur mineures dans le pays, particulièrement dans le département de Grand’Anse où bon nombre d’enfants sont les proies des prédateurs sexuels.

“Ces actes sont généralement commis par des hommes majeurs, des professeurs et directeurs d’écoles qui profitent de la vulnérabilité de ces élèves pour les exploiter sexuellement”, déplorent l’IDETTE et l’IBERS.

De plus, les abus sexuels en groupe, connus sous l’appellation orgie, sont en nette augmentation depuis quelques temps. Face à la montée des actes d’abus sexuels, d’exploitation sur mineures, l’IDETTE appelle les autorités à agir et à agir vite. C’est pourquoi, cette organisation a lancé un appel invitant toutes les couches sociales à collaborer pour rendre justice aux familles des victimes. Un accompagnement des autorités policières et judiciaires est souhaitable afin de protéger les victimes contre de potentiels menaces.

Laika Mezil