Plusieurs milliers de personnes, dont des avocats, des anciens parlementaires, des policiers, des Petrochallengers, des étudiants ont gagné les rue, ce 17 octobre pour continuer d’exiger le départ du président de la République Jovenel Moïse avant le 7 février 2021.
La manifestation qui a démarré au Champs-de-Mars a été dispersée par la police au niveau de Delmas 67. Plusieurs manifestants sont sortis blessés. La police a fait usage de gaz lacrymogène et balles en caoutchouc pour disperser la foule.
Un policier membre du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti a reçu une balle au bras. Il a été conduit d’urgence à l’hôpital pour recevoir des soins que nécessite son cas. Parallèlement, un militant qui participait à cette journée de manifestation a reçu une balle au pied. Ce dernier reçoit des soins à l’hôpital.
Sur le corps de plusieurs militants des impacts de balles en caoutchouc sont visibles. Ils accusent des individus circulant à bord d’une Toyota Land Cruiser « Zo Reken » d’avoir tiré sur une manifestation pacifique. Parallèlement, au niveau de Delmas 65, un individu identifié comme étant un réparateur de pneus est sorti blessé par un jet de pierre.
Les organisateurs de la manifestation ont critiqué le comportement affiché par les agents de l’ordre face à des citoyens qui manifestent contre la criminalité, l’impunité, la corruption et qui réclament de meilleures conditions de vie. Selon eux, la PNH viole systématiquement les libertés d’expression et de réunion de la population haïtienne.
Pour clôturer la journée, certains organisateurs de la manifestation ont fait le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied du monument de Jean-Jacques Dessalines au Champs-de-Mars pour saluer la mémoire du Père fondateur de la Patrie.