Le président de la République, Jovenel Moïse, accompagné entre autres, du Premier ministre Joseph Jouthe et du ministre de l’Agriculture, s’est rendu ce vendredi dans l’Artibonite, notamment dans les locaux de l’Organisme de Développement de la Vallée de l’Artibonite (ODVA) où il a discuté avec plusieurs associations de planteurs sur la lutte contre la faim dans le pays.
« Aujourd’hui nous sommes à l’Organisme de Développement de la Vallée de l’Artibonite (ODVA) pour parler d’un grand sujet qui m’intéresse en tant que chef de l’État du pays : les problèmes alimentaires et de la faim. C’est un excellent symbole lorsque nous choisissons de parler de ce problème à l’ODVA », a tweeté le chef de l’État.
Jovenel Moïse dit avoir réussi à rassembler tous les planteurs pour faire des latifundia sans attaquer le titre de propriété des concernés.
« Nous faisons en sorte que les producteurs obtiennent un crédit de la BNC pour l’achat et la distribution d’engrais à de bons prix. Nous demandons aux planteurs d’amener de nombreux cultivateurs à labourer leurs terres », a-t-il indiqué.
Dans un rapport publié en mars 2020, le Programme Alimentaire Mondial a révélé qu’environ 3,7 millions d’Haïtiens – 35% de la population analysée – étaient en situation de crise ou pire (niveau 3 ou plus) et avaient besoin d’une assistance urgente au dernier trimestre de 2019, dont plus d’un million en situation d’urgence (niveau 4). En octobre 2019, poursuit le document, 3,2 millions de personnes en Haïti étaient en situation de stress (niveau 2), ce qui représente une augmentation de près de 600 000 personnes dans les zones rurales depuis la même période un an plus tôt, dont une hausse de plus de 100 000 en situation d’urgence (niveau 4).
Géographiquement, la carte de la faim d’Haïti est ainsi répartie pour la période d’octobre 2019 : les zones basses du Nord-Ouest sont restées en situation de crise (niveau 3) et les quartiers très pauvres de Cité Soleil ont été classés en situation d’urgence (niveau 4) ; quatre zones rurales (dans l’Artibonite, les Nippes et la Grand-Anse) comptent 45 à 50% de leur population en situation de crise ou pire (niveau 3 ou plus).