Le Comité Consultatif Indépendant (CCI) pour l’élaboration du projet de la nouvelle Constitution continue de recueillir l’avis des personnalités représentants différents secteurs de la société autour de ce projet. À cet effet, le CCI a rencontré des représentants de la diaspora, des professeurs d’université et une organisation de défense des droits humains. Le vendredi 20
Le Comité Consultatif Indépendant (CCI) pour l’élaboration du projet de la nouvelle Constitution continue de recueillir l’avis des personnalités représentants différents secteurs de la société autour de ce projet.
À cet effet, le CCI a rencontré des représentants de la diaspora, des professeurs d’université et une organisation de défense des droits humains.
Le vendredi 20 novembre, le CCI a rencontré une délégation de la diaspora haïtienne, composée de Bernard Lauredan, Wesley Madhere, Christian Jeanty, Ford Eloge, Edwige Darras Pierre, Yanick Martin, Micholson Chery et Bernadette Durand. Les membres de cette délégation, représentant la Fédération de la Diaspora Haïtienne (HDF), rapporte le CCI, ont souligné le décalage entre leur rôle économique et le fait de ne bénéficier quasiment d’aucun droit politique en Haiti. Ils s’accordent à dire que le projet de nouvelle Constitution est un premier pas pour y remédier. Le CCI leur a promis de se pencher notamment sur les questions relatives à la nationalité dans la Constitution de 1987 (Art. 11,14 et 15) afin d’apporter des évolutions pouvant améliorer les droits politiques de la diaspora.
Le mercredi 25 novembre, le CCI informe avoir reçu les professeurs de sciences politiques Francis Cézar et Exumé Jean Raymond, de l’Institut National d’Administration de Gestion et des Hautes Études Internationales (INAGHEI). Les échanges ont porté sur le système politique à adopter compte tenu des réalités du pays et le besoin de garantir une nécessaire stabilité politique.
” Le professeur Exumé Jean Raymond a plaidé pour une redéfinition du régime politique actuel, qui à ses yeux équivaut à « une sorte de dictature parlementaire » et proposé une remise en question du système bicaméral”, a écrit le CCI dans une note.
Deux jours plus tard, le groupe Gardiens des Droits Humains (GDH), représenté par Mme Guerline Dimanche et Me Lemerson Apollon, est venu rappeler sa position de principe quant aux acquis démocratiques et au respect des droits de l’Homme. Il s’est prononcé contre la perspective du rétablissement de la peine de mort qui cristallise actuellement les débats relatifs au projet de nouvelle Constitution, notamment à travers les réseaux sociaux. Pour le GDH, l’insécurité qui mine Haïti ces dernières années est plutôt liée aux faiblesses du système judiciaire, à l’impunité, à l’inefficacité des institutions dans la prévention des crimes de sang et à une administration pénitentiaire caduque.
Le CCCI priorise les consultations pour mener à bien sa mission d’elaborer un projet de constitution. Cette structure renouvelle son engagement à soumettre à la Nation un travail efficace et consensuel et continue à compter sur l’appui de tous afin de proposer une Constitution permettant de remettre le pays sur la bonne voie.