Droits humains : Attaquée à coup de pierres, la police met fin à la marche pour la vie

Droits humains : Attaquée à coup de pierres, la police met fin à la marche pour la vie

À l’occasion de la 72e anniversaire de la journée internationale des droits de l’homme, plusieurs centaines de personnes ont marché dans les rues de la capitale pour exprimer leur ras-le-bol face à la recrudescence des cas d’enlèvement contre rançon et la prolifération des gangs armés qui prennent en otage le pays.

Des Petrochallengers, des vodouisants, des religieux, des étudiants, des avocats, des médecins, des militants des droits humains et des représentants de la société civile ont participé, ce jeudi, à cette marche afin de revendiquer leur droit à la vie.

Cette marche a démarré sur la place Constitution au Champs-de-mars pour aboutir devant le ministère de la justice. Des manifestants en colère ont lancé des pierres en direction de la police à Carrefour Tifou. Pour disperser la foule, la police a fait usage de gaz lacrymogène.

Cependant, les manifestants ont eu le temps d’arpenter plusieurs rues dont Lalue, l’avenue Martin Luther king et Bois Verna pour faire passer leurs revendications. Sur tout le parcours, ils dénonçaient la dégradation des droits humains et la banalisation de la vie en Haïti.

Parallèlement, le décret portant sur le Renforcement de la sécurité publique publié le 26 novembre 2020 dans le journal officiel Le Moniteur, qualifiant d’actes de terrorisme l’entreposage de barricades sur la voie publique et destruction de biens, a suscité la colère des manifestants. Ils ont rendu impraticable la circulation des véhicules en érigeant des barricades de pierres et pneus enflammés pour forcer l’exécutif à faire retrait de ce décret.

Certains manifestants son allés jusqu’à exiger le départ immédiat du président de la République, Jovenel Moïse. Une foule de manifestants s’était rendue au Champs-de-mars dans l’espoir de manifester devant le palais national. Empêchés par les agents de l’ordre, ces manifestants ont lancé des pierres en direction de la police qui a riposté à coup de gaz lacrymogène.