Et Jovenel Moïse se terre dans un silence complice !

Et Jovenel Moïse se terre  dans un silence complice !

Aujourd’hui, la crise s’installe en Haïti comme une pieuvre à multiples tentacules. Aucun secteur n’est épargné. La société haïtienne dans tous ses compartiments est bloquée. Face à cette situation d’autant plus macabre qu’alarmante, l’État n’arrive toujours pas à afficher son autorité.
Au concert ‘’désharmonisé’’ de PetroCaribe, où chaque secteur, chaque homme politique chante sur un ton personnel, s’est ajoutée la crise des avocats du Barreau qui, depuis plus d’un mois, sont à couteaux tirés avec le chef du Parquet de Port-au-Prince, Me Clamé Ocnam Daméus, dont ils réclament à raison le départ.

Pour comble de malheur, l’ancien candidat malheureux aux dernières élections présidentielles, Moïse Jean-Charles, a commis samedi dernier, selon la Constitution en vigueur, un crime de lèse-patrie en hissant le drapeau noir et rouge en lieu et place du bicolore consacré, bleu et rouge.

N’en parlons pas de la monnaie locale, la Gourde, auquel il ne reste même pas une once de valeur face au dollar américain.

Face à ce paysage socio-économico-politique désastreux, le président de la République, Jovenel Moïse, applique la politique de l’autruche. Apparemment, le garant de la bonne marche des institutions, suivant l’article 136 de la loi-mère, n’y voit rien et n’entend rien.

Son silence est d’autant plus assourdissant que la majorité des citoyens se demandent ‘’qu’est-ce qu’il fait au Palais national ?’’. N’est-il gouvernant qu’au niveau de cette circonscription ?

Pourquoi Jovenel Moïse ne demande pas à Me Clamé Ocnam Daméus de mettre la clé sous la porte alors que celui-ci est indubitablement l’élément de bocage du système judiciaire, celui qui empêche aux justiciables de jouir de leur droit d’obtenir justice ?

Face à la profanation supposée du drapeau par le leader de Pitit Dessalines, pourquoi le premier citoyen de la nation n’a-t-il toujours pas réagi alors que celui-ci, chef d’État de son état, détient le monopole de la violence légitime ?

Jovenel Moïse est-il si ébranlé par l’affaire PetroCaribe qu’il n’arrive pas à engager le pays sur la voie menant à une réduction systématique de la pauvreté, à un redressement graduel de l’économie, à la relance véritable de la production nationale ?

Il est grand temps que l’État donne signe de vie. Mieux encore, qu’il affiche son autorité. Si Jovenel Moïse ne se réveille pas de sa léthargie, ceux qui ne jurent que par le chambardement auront raison de lui. Monsieur le Président, 18 novembre n’est pas trop loin !

 

 

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