Port-au-Prince et plusieurs villes d’Haiti ont vécu des manifestations ce dimanche.
Les manifestants réclament un procès et l’arrestation des présumés dilapidateurs des fonds Petrocaribe.
L’opposition radicale, qui tente de récupérer cette grande mobilisation, réclame pour sa part la démission de Jovenel Moïse.
Si des scènes de violence ont été repérées un peu partout, il convient de souligner que, comme cela été le cas le 17 octobre, le pays a échappé au pire.
Les messages véhiculés tout au long de la semaine par les représentants du secteur démocratique donnaient froid dans le dos.
Ce dimanche, il y eu une diminution du nombre de manifestants, comparativement au 17 octobre.
Beaucoup de facteurs expliquent le résultat de cette journée de manifestation. La police a encore fait preuve de dévouement et de professionnalisme.
Le Gouvernement a refusé la voie de la confrontation. Le Premier ministre, chef de l’action gouvernementale a pris ses responsabilités et choisi la voie du dialogue. Les Petrochallengers ont fait preuve de vigilance.
L’adresse à la nation du Premier ministre vendredi dernier a pu calmer les ardeurs.
Depuis le début, l’Exécutif se dit pour la tenue d’un procès sur Petrocaribe. Cela doit se faire dans la stabilité et la sérénité. C’était ça le sens de l’appel du Premier ministre, Jean Henry Céant vendredi soir. Et le Président a réitéré cet appel au dialogue ce dimanche.
Le Secteur démocratique va certainement rejeter d’un revers de main cette option. C’est connu d’avance. Cependant la population ne doit pas se laisser faire. Au bout du compte, ces messieurs ne peuvent rien proposer d’autres qu’un gouvernement de transition. Car ils ne peuvent pas s’entendre pour aller aux élections. C’est parce qu’ils n’ont pas pu s’entendre que Jovenel Moïse ait pu remporter les élections de 2015 puis de 2016. Que le peuple ne l’oublie pas. On peut pas aller trop loin avec des gens qui ne peuvent même pas s’entendre sur l’essentiel.