Depuis plusieurs semaines, s’approvisionner en carburant dans les pompes à essence devient une quête difficile dans plusieurs villes du pays. Pourtant, les autorités concernées veulent imputer la responsabilité au climat d’insécurité qui prévaut à l’entrée sud de la capitale. Est-ce vraiment la cause?
Comment comprendre qu’à Carrefour et dans d’autres villes de province, les pompes à essence ne sont pas à même de répondre à la demande des conducteurs en quête de carburant, notamment la gazoline? Le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD), entité étatique chargée de l’importation du produit, peine encore à solutionner le problème.
Malheureusement, ce sont les citoyens qui en font les frais. En plus de se battre corps et âme pour se procurer un moyen de déplacement adéquat, des autorités qui ne font pas leur travail convenablement les poussent à se masser dans les pompes à essence pour pouvoir s’approvisionner. D’autres, ont dû recourir au marché informel très risqué, payant le gallon au double, voire le triple du prix à la pompe.
L’insdisponibilité de l’essence, qui est un produit transversal, met en danger même des vies. Plusieurs centres hospitaliers ont dû lancer des S.O.S par rapport à leur besoin pressant de carburant, mais la réponse des autorités tarde encore.