En étroite collaboration avec l’association Action pour le climat, l’environnement et le développement durable (ACLEDD), le ministère de l’Environnement (MDE) a validé, ce 9 août 2021, le Plan National d’Adaptation au changement climatique. Selon le ministre de l’Environnement, James Cadet, le PNA est un document de stratégie qui vise à renforcer la résilience au changement climatique et réduire les risques de catastrophes naturelles dans le pays.
« L’inaction ne saurait [être] une option. (…) L’heure est à l’action. Nous vous donnons la garantie que nous prenons pleinement la mesure de la gravité de la situation », soutient le nouveau ministre.
C’est une alerte sans langue de bois que prétend envoyer le ministère de l’Environnement à la population et aux autorités étatiques. Le pays devient de plus en plus vulnérable face aux catastrophes naturelles. Ainsi, est-il important voire nécessaire de prendre de nouvelles mesures.
Les experts haïtiens proposent d’agir sur les impacts du changement climatique. Pour le coordonnateur général de ACLEDD, Patrick Saint-Pré, il faut non seulement évaluer régulièrement les risques climatiques, mais aussi et surtout impliquer les autorités, les secteurs privé et public, les organisations et la population en vue d’adopter des attitudes qui favorisent un changement.
« 56% des richesses du pays se situe dans des zones à risque face au changement climatique », rappelle le coordonnateur de ACLEDD.
Cette déclaration montre l’ampleur des dégâts que peuvent engendrer les catastrophes naturelles dans le pays. Entre 1990 et 2016, Haïti a subi 53 milliards de pertes dues aux catastrophes naturelles, selon les calculs du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC).
Ce mardi 10 août, au cours d’un atelier réunissant plusieurs représentants de médias, le MDE a sollicité la participation des médias et des autres ministères notamment de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR), de l’Économie et des Finances (MEF), de la Planification et de la Coopération externe (MPEC), entre autres, pour la diffusion massive et effective des informations sur le PNA afin de sensibiliser la population.