À l’occasion du lancement de la plateforme e-Certificat, le premier ministre Ariel Henry s’est adressé, ce vendredi 18 mars, à la nation.
Dans un discours regorgeant d’engagements et d’aveux, Ariel Henry a tendu encore une fois la main à ses opposants et invite ces derniers au dialogue, particulièrement ceux de l’accord Montana-PEN.
Le premier ministre a déclaré que le gouvernement est ouvert au dialogue et est prêt à rencontrer tous les partis politiques, les signataires des accords de PEN et de Montana, les secteurs religieux ainsi que tous les acteurs de la société civile afin de rendre possible l’adoption d’une nouvelle constitution, de mettre sur pied dès aujourd’hui un CEP crédible devant permettre l’organisation de nouvelles élections dans le pays tant au niveau national que local.
« Comme je l’ai toujours prôné, le dialogue, c’est le plus bon chemin nous permettant de résoudre les problèmes en général et les problèmes politiques en particulier », dit-il, ajoutant: « Depuis que je suis à la tête du gouvernement c’est ce que j’ai toujours fait et toujours dit ».
Si dans son discours le premier ministre a mis l’accent sur le dialogue, estimant qu’il s’agit de la seule voie qui pourrait sortir le pays du bourbier, cependant, il a refusé deux invitations du sénat de la République visant à chercher une solution commune et durable à la crise.
La sécurité a occupé une place importante dans l’allocution du premier ministre, même si ce dernier n’a rien promis pour endiguer le phénomène du banditisme et du kidnapping.
« L’insécurité et les actes de kidnapping sont les deux plus grands fléaux qui s’abattent sur la population haïtienne mais aussi, sont désormais deux principales sources de stress et d’appauvrissement », a reconnu le premier ministre Ariel Henry, indiquant qu’il est constamment en contacts avec les autres membres du CSPN.
« Même si je ne divulgue pas les actions menées par la PNH, beaucoup d’opérations ont été menées et les forces de l’ordre ont remporté plusieurs victoires », a-t-il ajouté. Par ailleurs, face à la terreur des bandes armées de Martissant, le premier ministre croit que la peur doit changer de camp.