En dépit de la levée de la grève des syndicats de l’hôpiral général, le 31 mars dernier, les activités sont toujours au point mort au plus grand centre hospitalier du pays. Une visite dans les locaux de l’HUEH, nous a permis de constater ce fait.
10 heures 30. Nous sommes sur la cour de l’institution. Là, des membres du petit personnel font le va-et-vient. Pas de personnel soignant. Le couloir de la clinique générale est quasiment vide. Les malades sont toujours en attente de soins que nécessitent leurs cas. La présidente du syndicat de l’hôpital général, Eveline Frémond, dénonce « un manque de volonté des autorités à résoudre ce problème ».
S’il est vrai que les responsables ont doté l’hôpital de nouveaux matériels destinés à son fonctionnement et son assainissement, comme une nouvelle génératrice par exemple, Mme Frémond croit toutefois que beaucoup de leurs revendications dont la carte de débit tant réclammée, restent à satisfaire.
Nous continuons notre visite des lieux. Ce motard, fracturé au pied suite à un accident de circulation, rencontré au service d’orthopédie de l’HUEH, ayant requis l’anonymat, raconte son calvaire. « Je suis là depuis environ cinq mois. Depuis le début de la grève, je ne reçois aucune visite médicale », nous a-t-il confié.
Seul le service de dialyse fonctionne encore à l’hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti. Cepedant, la qualité du service laisse à désirer. En effet, le seul appareil disponible pour dialyser plusieurs patients est en panne. Ces derniers attendent impatiemment que les techniciens finissent de le réparer pour pouvoir se faire soigner.