Les prévisions budgétaires de l’exercice fiscal 2021-2022 s’élèvent à 210.5 milliards de gourdes dont 57% de recettes courantes. Des 120.1 milliards de recettes courantes, 59.3% proviennent des recettes internes et 40.7% de recettes douanières.
Lors de l’exposé des motifs ce vendredi 13 mai 2022, le ministre de l’économie et des finances, Michel Patrick Boisvert, a indiqué que le support espéré des partenaires extérieurs s’élève à hauteur de 24.3 milliards de gourdes dont 4.6 milliards d’appui budgétaire et 19.6 milliards au titre de dons et emprunts projets. Le budget sera financé également par des émissions de bons du Trésor de l’ordre de 12.48 milliards de gourdes et de 46.47 milliards de gourdes au titre de financement monétaire par la BRH.
De plus, les dépenses de subventions sont en nette progression (79.7%) en raison de la prise en compte de la subvention des produits pétroliers à hauteur de 20.1 milliards de gourdes. Les dépenses courantes augmenteront de 17.2 % par rapport à l’exercice précédent pour atteindre 141.9 milliards de gourdes. Une hausse des dépenses courantes imputable à celle des traitements et salaires qui sont de l’ordre de 66.8 milliards de gourdes, soit une augmentation de 11.8% par rapport à l’exercice précédent. Par contre, les dépenses de biens et services reculent de 2.6%.
Ce nouveau budget prend en compte le financement des campagnes agricoles pour atténuer la hausse anticipée de l’inflation, aussi le financement du Plan de Relèvement Intégré de la Péninsule Sud (PRIPS) ravagée par le séisme du 14 aout 2021; la mise en œuvre de la Politique Nationale de Protection et de Promotion Sociale (PNPPS).
Les dépenses d’investissements publics dans le budget de l’exercice fiscal 2021-2022 s’élèvent à 38.4 milliards de gourdes et seront financées à hauteur de 39.9% par des ressources nationales, et à 60.1% par des dons et emprunts projets correspondant à 23.1 milliards de gourdes.
Par ailleurs, Michel Patrick Boisvert se dit conscient de l’ensemble des défis auxquels l’économie haïtienne est confrontée. “Ils ne pourront pas être résorbés au cours des cinq (5) mois restants au cours de cet exercice fiscal, compte tenu des contraintes financières et de la faiblesse de nos institutions”, a dit le grand argentier de la République. Toutefois, il a laissé entendre que des actions fortes, visibles et efficaces peuvent être posées en vue d’accélérer le processus de sortie du pays de sa situation délétère et renouer ainsi avec la croissance après trois années consécutives de récession économique.