La dette de l’Indépendance, une escroquerie française et un fardeau déguisé

La dette de l’Indépendance, une escroquerie française et un fardeau déguisé

Le faramineux montant exigé d’Haïti par la France pour reconnaître son indépendance après 1804 a trainé des conséquences lourdes sur plusieurs générations. Haïti a payé une dette injustifiée qui lui vaut une décente aux enfers sans précédent.

150 millions de francs en cinq tranches annuelles de 30 millions. C’est ce qu’ont exigé les autorités françaises pour reconnaître l’indépendance d’Haïti conquise sur le champ de bataille, après la victioire historique des esclaves sur l’armée coloniale. Le journal américain New York Times, a exposé en détail ce processus considéré comme un fardeau qui a suivi la première République noire du Monde pendant des années.

« Vingt ans après avoir prononcé son indépendance, Haïti voit débarquer une escadre française porteuse d’un ultimatum du roi Charles X. Le choix est simple : la bourse ou la guerre », rappelle le New York Times dans cet article intitulé : les milliards envolés.

Menacée par cette flotte française positionnée au large de ses côtes, Haïti a accepté de payer une somme démesurée à ses anciens maîtres, dénonce le New York Times.

Le premier versement qui avait représenté six fois les revenus d’Haïti, a été payé après souscription d’un emprunt exigé par la France. D’où le concept de la « double dette » d’Haïti.

1837 : Haïti est menacée par une seconde flotte française. L’indemnité a été réduite à 90 millions de francs, mais les Haïtiens ont payé 32 millions de plus. Le tout équivaudrait aujourd’hui à 560 millions de dollars américains, calcule le journal américain. Cette somme pourrait contribuer a enrichir le pays de 21 milliards de dollars sur deux siècles, estime le New York Times.

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