Depuis plusieurs mois, la population haïtienne assiste à une chute sans précédent de la monnaie nationale par rapport au dollar. Si les citoyens en font les frais sur le marché des biens et services, l’organe régulateur reste dans l’inaction.
On dirait que personne n’a la responsabilité de placer un mot dans ce qui se passe sur le marché des changes! Environ 125 gourdes pour un dollar comme taux de référence de la Banque de la République d’Haïti (BRH), pourtant la réalité est très différente.
Un citoyen doit débourser entre 140 et 150 gourdes pour se procurer le billet vert, malgré tout très rare. N’en parlons pas des banques commerciales qui appliquent leur propre politique d’achat et de vente de la monnaie américaine. Tout se fait dans l’anarchie, et la Banque centrale qui est censée la banque des banques ne pipe mot.
Dans l’exercice précédent, la BRH avait, à plusieurs reprises, injecté une quantité de dollars sur le marché local pour faire baisser la pression sur la gourde. On peut quand même se questionner sur l’efficacité de cette mesure mais admettre qu’elle a, au moins, ralenti la descente aux enfers.
Aujourd’hui, les prix de tous les produits grimpent à un rythme inqualifiable. La population haïtienne est à bout de souffle! Mais les autorités haïtiennes s’occupent d’autre chose! Les priorités de la majorité ne sont pas les leurs.