Alors que la loi sur les frais scolaires promulguée en janvier 2017 a tracé certaines limites à ne pas franchir, des établissements scolaires continuent d’exiger des montants faramineux aux parents. Pourtant, le titulaire du ministère de l’Education nationale s’occupe d’autres choses.
Dans ce contexte de crise socio-économique aigüe, exiger le respect de la loi sur les frais scolaires qui a longtemps souffert dans les tiroirs du parlement serait une bonne mesure d’accompagnement pour les parents haïtiens. Cependant, le ministre Nesmy Manigat se montre indifférent. L’important, pour lui, en ce moment difficile, c’est d’enlever les classes fondamentales dans les lycées pour les placer au sein des écoles fondamentales dont la majorité fonctionnent sans les structures de base.
Selon l’article premier de la loi Kelly C. Bastien de 2009, tous les frais scolaires sont payés en monnaie locale. Mais la réalité prouve le contraire. Des écoles exigent aux parents des frais en dollars même pour l’achat des uniformes. D’autres imposent le paiement d’une partie des frais annuels en monnaie américaine dont l’appréciation continue à un rythme effréné.
Les parents sont livrés à eux-même dans cette lutte contre des responsables d’école inconscients et égoïstes, qui se laissent mener par une cupidité à outrance. C’est aux parents de se débrouiller pour offrir le pain de l’instruction à leurs enfants, dont l’avenir ne tient qu’à un fil en Haïti.