Trafic d’armes : pour une fois, le SDP n’a pas brandi son fallacieux prétexte de « persécution politique »

Trafic d’armes : pour une fois, le SDP n’a pas brandi son fallacieux prétexte de « persécution politique »

Le dossier de trafic d’armes impliquant des hauts dignitaires de l’Eglise Episcopale et l’arrestation de Me Robinson Pierre-Louis laissent le Secteur démocratique et populaire (SDP) dans un silence audacieux.

A l’époque où ces prétendus hommes et femmes politiques se réclamaient de l’opposition, toutes les interpellations étaient, à leurs yeux, des persécutions politiques. L’on se rappelle l’affaire Petit-Bois, le fameux coup d’État avorté. L’autoproclamé avocat du peuple, André Michel, faisait le tour des médias pour crier à la persécution.

L’Eglise épiscopale est aujourd’hui sur le banc des accusés pour l’utilisation de sa franchise dans le trafic d’armes à Port-au-Prince. Peu avant, une affaire pareille a conduit, suite à une enquête approfondie de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), à l’arrestation et l’incarcération de plusieurs accusés dont Me Robinson Pierre-Louis. Les anciens opposants se fondent dans un mutisme.

Aujourd’hui, ces entrepreneurs politiques sont maintenant au pouvoir pour se faire ou se refaire une santé économique. Leurs priorités ont changé. C’est peut-être leur dernière occasion pour tirer profit de leur entreprise politique. Pas question pour eux d’être présents dans les débats importants pour la société.