La Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ouest (CCIO) dit comprendre les raisons qui ont poussé la population à investir les rues, en prenant en compte, dans une note datée du 24 septembre, l’augmentation constante du prix des produits de première nécessité et l’insécurité chronique.
Par ailleurs, la CCIO dit approuver la décision du gouvernement visant à améliorer la perception des droits de douane ainsi que celle d’éliminer la subvention des produits pétroliers, moyennant « la mise en place des programmes sociaux et des mesures d’accompagnement pour améliorer les conditions de vie des plus vulnérables et rendre disponibles des ressources indispensables au bon fonctionnement de la PNH ». La CCIO affirme qu’une révision à la hause du salaire minimum est inévitable.
« Nous comprenons également qu’une augmentation du salaire minimum, accompagnée d’une révision du seuil d’abattement de l’IRI, est inévitable et nous encourageons le gouvernement à agir en conséquence de concert avec le Conseil Supérieur des Salaires ».
Dans cette note portant la signature de Laurent Saint-Cyr, Jean-Philippe Baussan, Martine L. Cuvilly, Sandrine Laroche, Christopher Deeb, Geoffroy Handal, la CCIO a exprimé sa préoccupation par rapport aux tournures qu’ont prises les derniers mouvements revendicatifs, appelant ainsi à l’adoption de mesures visant à protéger le secteur privé des affaires, compte tenu de certaines déclarations.
« Etant donné que le Premier ministre Ariel Henry et des acteurs de la communauté internationale ont affirmé que cette crise est l’œuvre d’acteurs politiques et économiques identifiés comme les auteurs de ce nouveau « peyi lòk », nous leur exigeons de prendre les dispositions qui s’imposent contre les auteurs. Ces accusations sans action mettent en danger le secteur privé en entier », soutient-elle.
Tout en présentant ses sympathies aux victimes des derniers mobilisations populaires, la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ouest souligne les lourdes conséquences économiques des deux semaines de “peyi lock” sur les entreprises. En ce sens, elle appelle des institutions publiques telles que la BRH, l’AGD, le MEF et le MCI à prendre leurs responsabilités afin de supporter les entreprises du secteur privé victimes de cette faillite.