Pour sensibiliser les autorités de l’Etat sur l’urgence de prendre en main les personnes handicapées dans le pays, Yvon Bonhomme, l’actuel directeur général du ministère des Haïtiens Vivants à l’Etranger a organisé une visite guidée, lundi 7 janvier, dans la commune de Mirebalais où environ une dizaine de journalistes ont rencontré des handicapés qui ont expliqué la situation exécrable dans laquelle ils évoluent.
En cette occasion, le militant politique est monté au créneau pour critiquer certains responsables de l’Etat qui, souligne-t-il, ne se soucient pas des personnes vulnérables, en particulier les personnes handicapées.
”Il est inacceptable que des responsables au plus haut niveau de l’Etat ne prennent aucune disposition appropriée afin d’améliorer les conditions de vie des personnes les plus faibles du pays’’, a déploré Yvon Bonhomme, président du parti politique ”Patriyot Rasanble pou Sove Lakay ‘’ qui s’est donné pour mission de plaider la cause despersonnes handicapées dans le pays.
”Vous avez le pourvoir pour servir les autres non pas pour vous servir”, rappelle le militant politique.
Yvon Bonhomme demande au président de la République ainsi qu’à sa femme, Martine Moïse, de réorganiser les programmes sociaux mise en place par son gouvernement afin de prendre en compte les besoins des personnes à mobilité réduite.
Quant au Premier ministre, Jean Henry Céant, il lui a demandé de contrôler les rubriques et les projets exécutés par certains ministères, en vérifiant si les personnes handicapées sont placées au centre des intérêts.
”Li lè li tan pou tout moun jwenn chans yo. Moun andikape yo bezwen pwoteksyon sosyal”, a lancé l’activiste politique qui vient d’évoquer le rêve chéri par Modette Raphael, une jeune femme de 38 ans qui a perdu ses deux bras lors du séisme qui a causé la mort de plus de 300 mille personnes dans le pays.
Esthéticienne avant ce drame, cette jeune dame qui n’a plus de bras ne peut plus exercer sa profession. Elle vit depuis aux crochets de ses proches.
Même cas de figure pour Raphael Saint-Ange qui est sur une chaise roulante après avoir été touché par une balle dans une rue de la capitale.
Il plaide pour l’encadrement et l’intégration des personnes handicapées tout en critiquant la mauvaise foi de certains politiciens qui les utilisent, parfois, à des fins personnelles.
Face à cet état de fait, le président du PARASOL invite les autorités de l’Etat à réduire les privilèges de certains haut gradés du pays dans le prochain budget de façon à trouver les fonds nécessaires pour améliorer le sort des gens vulnérables au niveau des dix départements géographiques du pays.
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