En effet, l’école est toujours dans l’impasse en Haïti. Prévue initialement pour le 5 septembre de cette année, la réouverture officielle des classes a été repoussée au 3 octobre par les autorités, en raison de la crise économique aigüe qui paralyse le pays.

Mais la décision du pouvoir en place de majorer les prix des produits pétroliers à la pompe allait compliquer la situation en occasionnant des mouvements de protestation partout sur le territoire national. Malgré les pertes en vies humaines et la paralysie du pays durant plusieurs semaines, le gouvernement a maintenu sa disposition. Comme conséquences, les prix de tous les produits ont été révisés à la hausse, le coût du transport en commun a été doublé, voire triplé dans certains endroits, plongeant encore plus le gros de la population dans la précarité la plus abjecte.

Aujourd’hui quelques établissements scolaires ont pris la décision de rouvrir leurs portes, mais les élèves s’y rendent presque en catimini. Dans l’intervalle, le titulaire du MENFP Nesmy Manigat, avec son fameux slogan « Lekòl paka tann », est plongé dans un mutisme révoltant. Situation qui a conduit à son expulsion de la salle où se déroulait le Salon du Livre (Paris), par des Haïtiens en colère.