L’avocat Salim Succar, sanctionné par le gouvernement du Canada pour avoir supporté les gangs armés en Haïti, se dit indigné d’avoir pris connaissance de ses sanctions via les réseaux sociaux.
Salim Succar figure parmi les 15 membres des élites politique et économique haïtiennes visés par les sanctions d’Ottawa qui les accuse d’alimenter la violence armée en Haïti, entre autres.
« La présente se veut être une dénonciation de la légèreté avec laquelle des accusations fallacieuses, portées par des personnes dont je mésestimais les capacités de nuisance, ont pu trouver des oreilles complaisantes au sein de l’ambassade du Canada en Haïti, au point de les transmettre aux autorités étatiques canadiennes empressées d’exécuter des sanctions prévues par la résolution 2653 de l’ONU du 21 octobre 2022 et de sanctionner le soussigné en vertu du règlement du 15 février 2022 modifiant celui entré en vigueur le 3 novembre 2022 sur les mesures
économiques du Canada visant Haïti », a écrit M. Succar dans une correspondance adressée mercredi à l’ambassadeur du Canada en Haïti, Sébastien Carrière.
Salim Succar, ancien directeur de cabinet de l’ancien premier ministre Laurent S. Lamothe, sollicite des autorités canadiennes « un réexamen de la fiabilité de leurs sources d’informations, assorti des rectifications qui s’imposent d’elles-mêmes auprès du gouvernement canadien, de manière à ce que son nom soit définitivement rayé de la liste des sanctionnés ». Succar, en ce sens, dit s’engager à défendre son honneur et sa dignité par devant toutes les instances concernées du Canada, y compris les commissions d’éthique au sein du gouvernement et du parlement canadiens.
« Aussi, je vous demande, au regard de mon droit sacré à la défense et en vertu des principes du contradictoire et de l’État de droit, de bien vouloir me communiquer toutes les preuves que
vous pourriez avoir et tous les témoignages qui vous ont conduits à susciter l’adoption unilatérale par votre Pays de cette décision grave et inique qui ne fait que ternir ma réputation et celle de ma famille », exige Salim Succar, qui dit croire en la volonté du Canada de soutenir le peuple haïtien dans la lutte contre l’insécurité.