Sanctions canadiennes : « Il est impensable qu’un pays puisse pénaliser des citoyens d’un autre pays », dénonce la Fondation DHSF

Sanctions canadiennes : « Il est impensable qu’un pays puisse pénaliser des citoyens d’un autre pays », dénonce la Fondation DHSF

La Fondation Droits Humains Sans Frontières (DHSF) continue de dénoncer les violations de droits humains à travers les sanctions prises par le gouvernement du Canada contre des membres des élites politique et économique d’Haïti accusés de soutenir la violence armée dans le pays.

« On a vu, pour la première fois, une décision de pénalité prise par un gouvernement donc par un pouvoir exécutif. Dans les pays démocratiques, qui respectent les droits humains les sanctions ne sont pas prises au niveau du pouvoir exécutif mais au niveau de la justice », a dénoncé André Grimblatt, conseiller aux affaires internationales de la Fondation DHSF. « Un gouvernement ne peut pas prendre des sanctions ni contre ses propres citoyens, encore moins contre ceux d’un autre pays », a-t-il poursuivi.

Le Canada, avance M. Grimblatt, a outrepassé ses fonctions internationales car il n’a été mandaté par aucun autre pays pour prendre des sanctions contre des personnes qui n’ont jamais été jugées. « Il est impensable qu’un pays puisse pénaliser les citoyens d’un autre pays. Il faut considérer que c’est Haïti qui a été pénalisé. »

En ce qui a trait à la méthodologie appliquée pour l’élaboration du rapport, le Conseiller Grimblatt a souligné avoir réalisé beaucoup d’entrevues avec des acteurs directement ou indirectement concernés par la question. Le Canada n’a pas voulu collaborer, regrette-t-il, soulignant qu’après la publication du rapport, sa représentation diplomatique l’appelle deux fois par jour pour réagir.

Accès au rapport de la fondation droits humain sans frontières: Version française