Alors que deux navires de son armée effectuent des patrouilles au large des côtes d’Haïti, le général en chef Wayne Eyre s’est montré sceptique quant à la possibilité que le Canada prenne le leadership d’une intervention militaire en Haïti.
Sont-ils en train de nous tourner en dérision ? Alors qu’il multiplie les sanctions contre les personnes accusées de financer la violence armée en Haïti, le gouvernement canadien ne veut toujours pas répondre positivement à la demande d’intervention d’une force militaire en Haïti pour faire face aux gangs.
« Aujourd’hui, le gouvernement du Canada a annoncé le déploiement en Haïti de deux navires de la classe Kingston de la Marine royale canadienne à la lumière de la crise sécuritaire qui s’aggrave dans le pays. Le Canada vient en aide à Haïti pour donner suite à la demande d’assistance du pays, au moment où les violences continuent de s’y intensifier », a écrit Ottawa le 16 février dernier dans un communiqué.
Le déploiement dans la région, a poursuivi le communiqué, favorisera la connaissance de la situation maritime du Canada et aura pour but de renforcer les efforts en vue d’établir et de maintenir la paix et la sécurité pour le peuple haïtien.
« Ce qui me préoccupe, c’est notre capacité », a déclaré Wayne Eyre, à l’agence britannique Reuters. Le Général dit craindre que ses hommes ne puissent conduire une mission de sécurité en Haïti.
Au début de février, un avion militaire canadien avait parcouru le ciel haïtien. L’envoi de l’aéronef de patrouille à long rayon d’action CP-140 Aurora visait à appuyer les efforts pour perturber les activités des gangs en Haïti, selon ce qu’avait Anita Anand, ministre de la Défense nationale, Anita Anand, et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans un communiqué.
Entre-temps, les gangs continuent d’étendre leur pouvoir sur d’autres quartiers réputés paisibles. Ils enlèvent, violent, volent et détournent des véhicules comme bon leur semble.
Le président Joe Biden effectuera sa première visite officielle au Canada les 23 et 24 mars 2023. Aucun détail officiel n’est encore communiqué concernant des échanges entre le président américain et le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur la crise en Haïti.