Le prolifique écrivain haïtien Frankétienne figure, malheureusement, parmi les grandes victimes de la crise qui perdure en Haïti depuis des années, notamment avec le « Peyi Lòk » de 2019. L’auteur de « Pèlen tèt » a exprimé son ras-le-bol lors d’un échange télévisé avec Wendell Théodore.
Sur Télé Métropole, précisément à la rubrique Le Point, Frankétienne a profité de sa participation pour cracher ses frustrations. Très critique envers les opposants au pouvoir de Jovenel Moïse, artisans du « Peyi Lòk », l’enseignant de plus de 60 ans de carrière a, dans ses propos, laissé passer sa rage de ne pas pouvoir poursuivre ses activités comme auparavant.
Depuis les mouvements de revendications anti-gouvernementaux de fin 2019, communément appelé « Peyi Lòk », l’écrivain connaît des moments noirs. Il ne peut plus répondre aux invitations qui lui permettaient, selon ses dires, de gagner sa vie et répondre à ses besoins.
« Depuis cinq ans je ne voyage pas. J’ai été frappé d’abord par la politique stutide, ridicule, débile du « Peyi Lòk. Car nous avons une stérilité de la pensée politique en Haïti », a lâché avec rage, le peintre. « Il n’y a pas de créateurs politiques en Haïti. Ils ont utilisé de manière perfide, pernicieuse et méchante, une pratique politique stérile qu’on a appelé le pays fermé. »
La situation de Frankétienne allait s’aggraver avec l’impact du covid-19 sur toutes les activités. Franketienne, qui se présente comme un nul dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication, ne pouvait pas répondre aux invitations par visioconférence.
Il en a profité pour remercier certaines personnalités haïtiennes qu’il qualifie d’anges. Grâce à leur soutien important, l’ont permis de vivre et prendre soin de sa famille durant ses cinq dernières années. « Sans ces anges, j’aurais crevé de faim avec mon épouse et toute ma famille, alors que j’ai deux petits enfants en difficulté aux États-Unis ».