Les consommateurs sont contraints de laisser leurs véhicules au garage et de se déplacer à pied, tandis que les prix des produits de première nécessité augmentent considérablement. Malgré les promesses du président Evariste Ndayishimiye de résoudre cette situation, cette récurrence de pénuries de carburant, touchant à la fois l’essence et le mazout, continue d’affecter le pays.
Le président burundais avait précédemment mis fin au monopole de l’importation des produits pétroliers détenu par Interpetrol, une entreprise tanzanienne qui contrôlait l’ensemble du secteur, du transport à la distribution. La responsabilité de la fourniture a été confiée à la Regideso, une société publique en charge de l’eau et de l’électricité, ainsi qu’à Prestige, une société privée dont l’actionnariat n’a pas été divulgué.
Pourtant, dix mois plus tard, les Burundais font face à leur sixième pénurie sévère de carburant en l’espace de deux semaines, selon de nombreux témoignages. Interrogé sur la persistance de cette crise malgré ses engagements, le président Ndayishimiye a blâmé les “traîtres à la nation” pour cette situation.
Certains économistes soulignent également un grave manque de devises, car les exportations du Burundi ont été insuffisantes pour soutenir l’approvisionnement régulier en carburant. Cette combinaison de facteurs complexes contribue à la crise actuelle.