Intrusions fréquentes d’hommes armés dans les établissements sanitaires : des institutions médicales lancent un cri d’alarme

Intrusions fréquentes d’hommes armés dans les établissements sanitaires : des institutions médicales lancent un cri d’alarme

STOP aux intrusions armées au sein des Institutions Médicales en Haïti ! C’est le dernier cri d’alarme lancé ce mercredi par un groupe d’institutions médicales qui exigent de la part des porteurs d’armes le respect de leur neutralité et leur inviolabilité.

« Les institutions médicales telles que l’Association Médicale Haïtienne, l’Association des Hôpitaux Privés d’Haiti, l’Hôpital Adventiste de Diquini, les Centres Gheskio, Médecins Sans Frontières et les Hôpitaux Saint Luc et Saint Damien, signataires de cette prise de position, lancent un appel « Stop aux intrusions armées au sein des institutions médicales en Haïti ! ». Elles expriment leur inquiétude face à l’insécurité et exigent LE RESPECT des porteurs d’armes envers toutes les institutions médicales, les ambulances et le personnel de santé », ont écrit les signataires dans un communiqué rendu public ce mercredi.

« Dans les conditions actuelles du secteur médical qui sont particulièrement difficiles, il est essentiel d’avoir un minimum de sécurité pour pouvoir soigner les patients qui se présentent », ont-elles avancé, rappellant l’incident du le 6 juillet 2023 où l’hôpital de Tabarre, géré par Médecins Sans Frontières, a subi une intrusion violente de vingt hommes armés pour en extraire un patient. Un autre incident grave a été également enregistré le 25 juin dernier à l’Hôpital Dr Zilda ARNES, Hôpital Communautaire à Bon Repos qui a subi des actes de pillage. Des membres de son personnel ont été kidnappés par des hommes armés, se souviennent les institutions médicales.

« Ces deux cas ne sont que des illustrations de la gravité de la situation et les derniers en date d’une longue série durant ces deux dernières années. Nombreux hôpitaux ont été attaqués ou empêchés de fonctionner à cause de l’insécurité. C’est inadmissible dans un pays comme Haïti où l’accès aux soins est déjà très limité », déplorent les institutions médicales. Elles exigent de la part de tous les porteurs d’armes « le respect de la neutralité et de l’inviolabilité des institutions médicales en Haïti ».