Force multinationale : le Kenya et Haïti ne parlent pas le même langage

Force multinationale : le Kenya et Haïti ne parlent pas le même langage

Contrairement aux attentes des autorités haïtiennes qui ont sollicité le déploiement d’une force multinationale dans le pays pour aider la Police nationale à combattre les gangs, le Kenya, qui a offert son leadership pour cette mission, aurait proposé autre chose.

Selon un article publié par Miami Herald, la délégation kényane qui a conduit une mission d’évaluation en Haïti du 20 au 23 août 2023, a proposé une offre visant la protection des infrastructures gouvernementales clés telles que l’aéroport, les ports maritimes et les routes principales.

« La plupart des infrastructures critiques citées sont aux mains des gangs. Avant de protéger ces infrastructures critiques, il faut d’abord les reprendre », a déclaré une source diplomatique au journal floridien.

Plus d’une douzaine de membres du département d’État américain avaient accompagné la délégation de 10 personnes venant du Kenya. Des échanges ont eu lieu dans un hôtel à Port-au-Prince avec des membres du gouvernement haïtien, de la Police nationale d’Haïti et du corps diplomatique, révèle Miami Herald.

Mais ce qui émerge des discussions, selon plusieurs personnes qui ont parlé au Miami Herald sous couvert d’anonymat, n’est pas ce que certains ministres du gouvernement haïtien envisageaient lorsqu’ils ont accepté en octobre de faire appel à l’aide de la communauté internationale.

Le déploiement des Kenyans en Haïti dépendrait de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et de la mobilisation d’au moins 2000 agents. Le Kenya a déjà offert sa participation avec 1000 policiers, les autres pays auront à compléter le groupe.

Haïti24 avec Miami Herald