Quand s’établit une frontière entre deux pays, ils se retrouvent tant par le droit coutumier que par le droit positif dans le cadre d’un régime frontalier qui leur impose deux obligations : la règle du bon voisinage, le respect de la souveraineté ou de la compétence territoriale.
La première implique la coopération entre les peuples et Etats voisins et la nécessité de garanties pour la paix internationale. La seconde contraint chaque Etat limitrophe à ne pas s’immiscer dans les affaires d’un autre territoire et à le laisser librement s’occuper de sa propre gestion. En cas de conflit, la méthode pacifique doit prévaloir et primer jusqu’à un règlement conventionnel, assorti de possibilités de recours aux instances arbitrales ou à la Cour internationale de justice (CIJ). Donc, les armes ne peuvent tenir lieu de décision.
C’est en vertu de ce droit de compétence territoriale que le président dominicain peut décider de fermer la frontière de son territoire. C’est par ce même droit, induit par corrélation, que les habitants de Ouanaminthe, sous l’effet de la souveraineté de leur Etat, peuvent aménager un canal de distribution à des fins économiques. En principe, tout bien frontalier est réputé commun aux territoires voisins, susceptible d’exploitation, de partage équitables. Communauté de biens territoriaux en Haïti et la République dominicaine, la rivière Massacre ne saurait correspondre à l’usage exclusif de l’un ou de l’autre. Comme existe le droit des Traités, comme restent en vigueur les accords frontaliers entre Haïti et la République dominicaine, l’injonction armée du président Abinader de suspendre les travaux de construction du canal de la rivière est illicite et ouvre la voie à une action juridique internationale.
On s’attend à voir les organisations de défense des Droits de l’homme alerter les instances internationales et demander de condamner la violation du droit des traités, la menace de la paix internationale par le président dominicain Abinader.
Qu’attendent les Etats-Unis, le Canada, la France, l’Union Européenne, l’OEA, le Secrétaire général de l’ONU pour exprimer leurs préoccupations, demander au président dominicain de reculer ses forces On s’attend à voir les organisations de défense des Droits de l’homme alerter les instances internationales et demander de condamner la violation du droit des traités, la menace de la paix internationale par le président dominicain Abinader.
Qu’attendent les Etats-Unis, le Canada, la France, l’Union Européenne, l’OEA, le Secrétaire général de l’ONU pour exprimer leurs préoccupations, demander au président dominicain de reculer ses forces
militaires de la frontière haïtienne, de l’appeler à garantir et respecter les droits humains de tous les haïtiens se trouvant sur le territoire dominicain sous peine d’engager ses responsabilités personnelles.
Car, la présidence impulsive d’Abinader, pirouettant de sautes d’humeur anti-haïtiennes à coups instinctifs racistes, représente une grave menace pour la paix régionale, la stabilité et le développement harmonieux de l’Ile. Seule la coexistence pacifique entre les deux peuples peut favoriser leur croissance économique durable et soutenir leur bien-être social.
Par Pierre Robert Auguste
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